Les Frères Zemganno
Edmond de Goncourt, Les Frères Zemganno
Œuvres complètes des frères Goncourt, Œuvres romanesques (t. IX) sous la direction d’Alain Montando
Édition critique par Catherine Dousteyssier-Khoze
Paris : Honoré Champion, coll. « Textes de littérature moderne et contemporaine, 143 », 2012.
312 p. Prix : 70EUR.
Présentation de l’éditeur :
Les Frères Zemganno (1879) d’Edmond de Goncourt dépeint le parcours de deux frères acrobates : leur enfance en roulotte sur les routes de France, leurs pérégrinations en Angleterre et leurs débuts aux Deux Cirques de Paris. Ce roman permet d’observer le dialogue clé qui se met en place, au cours du XIXe siècle, entre littérature et arts du spectacle. La pantomime et le cirque, arts visuels populaires par excellence, retiennent l’attention de nombreux autres écrivains (de Gautier à Baudelaire, en passant par Verlaine, Flaubert, Zola, Laforgue, Huysmans et bien d’autres), peintres et affichistes (Degas, Renoir, Toulouse-Lautrec, Seurat, Chéret). Le face-à-face de la figure surcodée du clown-acrobate avec la littérature renvoie souvent à une crise de la représentation et aux enjeux mêmes de la « modernité » littéraire. C’est au coeur de ces réflexions esthétiques pressantes que s’inscrit le roman d’Edmond de Goncourt. Les Frères Zemganno est véritablement le premier roman auquel Jules ne participe en aucune façon. Il s’agit d’un texte complexe et fascinant, qui offre de nombreuses grilles de lecture : à la fois autobiographique, roman de la fraternité, roman de la culpabilité et du deuil, roman de cirque, roman de rupture avec l’esthétique naturaliste et laboratoire de recherche sur le roman, Les Frères Zemganno est aussi une belle et profonde allégorie de la quête artistique et humaine.
Catherine Dousteyssier-Khoze est maître de conférences à Durham University. Elle est l’auteur de plusieurs essais et articles sur la littérature de la fin du XIXe siècle, la presse comique illustrée et la parodie.
Le Modèle (1840)
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VOULEZ-VOUS un Spartacus, un César, un Cicéron, un saint Étienne, un Clovis, un Molière, etc. ? Souhaitez-vous faire revivre sur la toile une notabilité quelconque de l’antiquité ou des temps modernes ? Vous faut-il un baron féodal ou un serf, un Européen ou un sauvage, un martyr ou un Jupiter-Olympien, un discobole ou un soldat de la république française ? Allez-vous-en dans une de ces rues sales et tortueuses dont fourmille notre belle capitale ; montez un escalier qui tient le milieu entre une échelle et un mât de cocagne, et là, au fond de quelque grenier, vous trouverez la notabilité demandée, le saint, l’empereur, le roi, le poëte, le guerrier, ad libitum, dans la personne du modèle. Lire la suite »
Le Rocambole
Les articles du dossier du tout nouveau n° de Rocamboles’intéressent aux méchants qui apparaissent dans les romans populaires depuis le début du XIXe siècle. Ces divers et multiples personnages de méchants soulignent combien les romans populaires — contrairement à ce que l’on continue à répéter trop souvent — ne sont pas manichéistes.
Les articles de ce dossier reprennent les communications présentées lors des 4e Rencontres internationales du Roman populaire des vendredi 8 et samedi 9 avril 2011, dans l’auditorium de la bibliothèque Louis-Aragon d’Amiens-Métropole. Lire la suite »
Le Visage Vert
Le Visage vert #20 est sorti avec au sommaire, trois contes fantastiques d’Émile Verhaeren, suivis d’un article d’Éric Lysoe ; “L’inconnu”, une nouvelle de Jakob Elias Poritzky, suivi d’une présentation de l’auteur par Michel Meurger ; “Des fantômes”, un bel essai inédit de Mary Shelley ; “L’Étang”, une nouvelle de Catulle Mendès ; “L’Esprit du maïs”, une courte nouvelle de Jane Pentzer Myers ; “Le Moulin hanté”, un conte drolatique de Jerome K. Jerome et — oui, enfin — la seconde partie du dossier de François Ducos, “Le Gorille voleur de femmes”, consacrée aux œuvres de fiction et illustré par un étrange texte de James Hogg, intitulé “Les Pongos”. Ce dossier a été présenté à un public ravi le 3 juin, à Paris, dans le cadre de la Librairie éphémère sise à la Halle Saint Pierre…
Réclame
L’Apocalypse merveilleuse est un roman utopique récemment édité aux Âmes d’Atala, la maisonnette d’édition lilloise. Son auteur, Lélio de Mûval est un parfait inconnu, et s’il a de la chance, le restera. Pour gagner sa vie, il est libraire à Lille, mais s’il pouvait faire autrement, croyez bien qu’il ne travaillerait pas. C’est l’un des thèmes, d’ailleurs, abordés dans le roman. La bête traite, en effet, sur le mode utopique, du devenir de ce monde après qu’il ait été envahi par la merde. Nous y retrouvons des anarchistes, des sadiens, des saint-simoniens, des deschampiens, des résaliens, des hygeaiens et un tas d’autres sectes qui tentent de mettre en pratique ce qui n’était encore que des utopies avant la catastrophe. Rajoutez une série de meurtre, un âne et de mystérieuses balles d’or et vous obtenez un parfait petit roman policier qui se déroule, pour ne rien gâcher, dans la région lilloise. C’est en deux volumes (couverture malmero rouge anthracite pour le tome 1, malmero blanche sanguine pour le tome 2), et ça vaut dix euros l’ensemble, plus cinq euros de frais de port. Pour info, les deux tomes ont été tiré à 666 exemplaires chacun ! Autant dire qu’il ne faut pas louper le coche, car assurément, c’est le roman de l’été !
Les âmes d’Atala 82 rue colbert porte cochère bleue 59000 Lille.