Loin des prudes et tristes sires.
L’hécatombe se poursuit.
Claire Auzias s’en est allée le 06 août dernier. Encore une qui nous a beaucoup appris, d’avoir beaucoup vécu en même temps que de beaucoup vivre – cela va ensemble. Pour notre part, nous lui avions modestement fait découvrir la figure de Georges Eekhoud à travers notre recueil, publié avec Mirande Lucien, Une mauvaise rencontre, « une formidable écriture et un foutu personnage », selon ses propres termes. Nous savions qu’elle les goûterait, en marge de ses trimardeurs. Elle ajoutait : « Ainsi il n’y a pas, dans le panthéon anarchiste, que des prudes et tristes sires ». Sa verve, vive, parfois acide et rugueuse, résonne étrangement en nous à présent qu’elle a rejoint le nôtre et elle manquera, assurément. Car nous le confirmons : il n’y a pas, en effet, « dans le panthéon anarchiste, que des prudes et tristes sires », et c’est vrai davantage aujourd’hui que Claire nous a quittés.
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23/08/2024