Tchekov et les Aïnous
En Juin, le Japon a fini par reconnaître l’existence des Aïnous. Il s’y refusait jusqu’à présent au nom de « l’homogénéité de la nation ». Ce peuple indigène, établi depuis des millénaires sur l’Archipel souffrait de nombreuses discriminations, notamment de l’interdiction depuis 1871 de pratiquer la coutume du tatouage. Nous nous souvenions avoir découvert cette peuplade dans le roman de l’écrivain russe Anton Tchekov, L’île de Sakhaline, paru en 1893. Il les présente comme des gens « noirs comme des gitans », dotés d’une pilosité particulièrement développée, de longs cheveux noirs épais et raides, et d’un regard expressif et doux. L’île de Sakhaline est par ailleurs un témoignage poignant sur ce lieu maudit voué au bagne et à la déportation : « Tout autour la mer, au milieu l’enfer. » Tchekov dira plusieurs années après avoir publié ce livre que toute son oeuvre, pour ne pas dire sa vie, avait été ensakhalinée…
L’histoire veut que l’auteur soit mort après avoir demandé un dernier verre de champagne.
Laisser un commentaire
22/09/2008