Le Paradis est une lecture continue
Publiés respectivement en 1917 et 1919, ces deux articles, qui sont à l’origine des commandes, célèbrent deux auteurs américains dont on commémore les centenaires respectifs, Thoreau et Melville. S’ils font aujourd’hui figures de classiques, il n’en était pas de même un siècle plus tôt. Et c’est là que la sagacité de Virginia Woolf montre toute son ampleur et sa justesse. Critique subtile, pénétrante, percutante, elle sait saisir le sens d’une oeuvre, ses fondations comme ses ramifications. Sa lecture de l’auteur de Walden et de celui de Moby Dick, à une époque où l’appareil critique au sujet de ces deux chefs-d’oeuvre américains était pratiquement inexistant, n’en prend que d’autant plus de valeur.
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4/11/2019