Léontine Borreman : Présente !
Née le 25 décembre 1870 à Paris (1er arrondissement) ; célibataire ; papetière, chanteuse de café-concert demeurant 128 rue du Mont-Cenis à Paris. Chanteuse dans les soirées anarchistes.
Léontine Borreman était partie à Rio de Janeiro en 1889, comme modiste et elle chantait aussi au concert des Folies Bergères de cette ville. Elle y avait un amant turc Georges Pacha qui l’entretenait. Elle y aurait connu de nombreux anarchistes.
Elle était rentrée du Brésil le 2 juillet 1893 et se logeait dans un hôtel, dont elle fut renvoyée par le patron le 6 septembre, en raison sa mauvaise conduite. D’après un rapport de police, elle se livrait à la prostitution.
Léontine Borreman fréquentait le débit de vins de Duprat, elle chantait des romances dans les soirées familiales des anarchistes qui se tenaient dans cet établissement. « C’est une compagnonne à l’eau de rose » écrivit le journal Le Gaulois. Elle y fit la connaissance d’Emilie Sacksteder qui était écaillère d’huîtres en terrasse durant 15 jours.
Elle aurait été la maîtresse de Sébastien Faure, de Paul Bernard, de Riedfel et de Paul Paillette. Mais cette information qui figurait dans une note, était contredite par un autre rapport : « personne ne peut dire qu’elle ait reçu aucun des individus mentionnés dans la note du 28 mars 1894 »
Le 11 mars 1894, le préfet de police délivra un mandat de perquisition et d’amener concernant Léontine Borreman.
Le 13 mars, à 6h30 du matin, le commissaire des Grandes-Carrières se présentait chez Mme Emilie Saksteder, couturière, 15 villa Saint Michel, avenue de Saint Ouen, au 4e étage, où habitait depuis 6 semaines, Léontine Borreman. Le logement était composé de deux pièces et d’une cuisine. Dans la chambre, le commissaire trouva Léontine Borreman couchée dans le lit. La perquisition ne produisit aucun résultat. Elle fut arrêtée et emmenée au commissariat. Le 14 mars elle était écrouée à Saint Lazare. Elle fut remise en liberté le 23 avril 1894.
Le 6 juin 1895, le juge Henri Meyer délivra une ordonnance de non lieu pour l’inculpation d’association de malfaiteurs.
SOURCES : Arch. de Paris, D.3 U6 carton 49. — Les anarchistes contre la république de Vivien Bouhey. Annexe 56 : les anarchistes de la Seine. — Le Gaulois 14 mars 1894.
ICONOGRAPHIE : http://www.metmuseum.org/art/collection/search/306685
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8/02/2018