Collection : Littératures
272 pages, format 16×24, 2008
ISBN : 978-2-7574-0035-7
Ref : 1081
Prix 22,00 €
Présentation du livre
Explorer l’imaginaire de la cathédrale au tournant du XIXe siècle en littérature, dans un contexte d’engouement esthétique pour un édifice célébré dans tous les domaines de l’art. Déterminer un parcours de lecture dans une production littéraire particulièrement foisonnante, inégale et innovante. S’immerger dans les œuvres en se laissant guider par toute forme d’émergence du thème étudié. Telle est la méthode qui a présidé à la sélection d’un corpus d’une centaine de textes, tous genres confondus : de l’essai à la fiction en prose, de la poésie au théâtre, sans préjuger de la notoriété des auteurs ni de leur postérité aux yeux de la critique actuelle. Les courants majeurs de l’époque (naturalisme, symbolisme, décadence) sont représentés dans trois champs culturels européens : britannique, belge francophone, français.
Du regard porté sur l’édifice réel à la vision recréée par l’imagination, se déploie un large éventail de représentations qui tendent à subvertir le paradigme romantique de la grande église gothique du Nord au profit d’un contre-modèle marqué par l’éclectisme et l’exubérance des formes. Affranchies de toute exclusive esthétique, les générations post-romantiques renouvellent le mode de figuration et d’écriture d’un monument d’exception aux multiples implications (religieuse, artistique, culturelle, politique…). Les images lumineuses de l’idéal et du rêve s’opposent à l’opacité du mystère et de la mort, tandis que les métaphores de la nature, du corps et de l’âme ouvrent le champ de signification de l’architecture sacrée à de nouvelles approches. Réactualisée, objet de discours contradictoires, la cathédrale littéraire devient une figure de la modernité.
Joëlle Prungnaud
Professeur de Littérature comparée à l’Université Charles-de-Gaulle Lille 3. Depuis sa thèse de doctorat : Gothique et Décadence (Champion, 1997), elle a recentré ses travaux de recherche sur la relation entre littérature et architecture dans les champs anglo-saxon, belge et français au tournant du XIXe siècle : la demeure noire du récit fantastique, l’image de la ville dans le texte, la représentation et l’écriture du monument dans les œuvres littéraires (Colloque Architecture et discours, UL3, 2006).