Smart city, l’espace de la domestication interactive
Smart city, l’espace de la domestication interactive
» Face aux critiques florissant contre la « société de contrôle» technologique, les pouvoirs locaux doivent convoquer un imaginaire plus désirable : celui de l’interactivité et de l’horizontalité des réseaux. Les vieux mots d’ordre libertaires sur l’autogestion de la ville sont ainsi récupérés par les «utopies»cybernétiques. Avec «TAZone libre», la Maison Folie de Wazemmes n’a pas eu à se casser la tête pour mettre à profit l’inconséquence des «zones autonomes temporaires» d’Hakim Bey. Les «alternatives» concoctées dans des îlots de confort tels que les squats, forums internet ou free parties, ont plus souvent la prétention de fuir la domination urbaine que de s’y confronter politiquement.
À écouter les technocrates de l’urbanisme «intelligent» et leurs gogos du logiciel libre, les promesses de l’interactivité nous offriraient ce «droit à la ville» réclamé par Henri Lefebvre en 1968. Encore faudrait-il définir à quelle ville nous avons droit, à quelle organisation sociale nous pourrions participer.
Dans l’état actuel des métropoles, notre participation à la gestion des villes n’a d’intérêt que pour fluidifier les trajets des consommateurs, des travailleurs et des marchandises. Bref, d’optimiser l’exploitation des hommes et de la nature. »
Toute la brochure consultable et téléchargeable ICI.
Et pour celles et ceux que ces questions intéressent, au cas où vous seriez passé à côté, plutôt que d’aller vous faire chier à la maison folie de Wazemmes voir des conneries, lisez donc L’enfer vert, histoire de savoir quel monde on vous prépare à Lille !
Laisser un commentaire
19/05/2014