Angelo
Le comité Justice pour Angelo annonce :
Le 4 juin prochain, à Paris, vient l’audience en cassation où se décidera si pour l’institution judiciaire de ce pays, l’exécution d’Angelo est définitivement déclarée légale. On détaille à quel point c’est important pour toutes et tous :
Ici : https://www.facebook.com/notes/justice-pour-angelo/appel-pour-angelo-et-toutes/2872197452864128/
Et là : https://larotative.info/angelo-garand-violence-etatique-et-…
Que cette échéance achève ou relance le volet judiciaire de notre combat dans ce pays, nous ne cesserons jamais de lutter, dénoncer le déni de justice, clamer la vérité.
Entretien à lire dans l’Humanité Dimanche : https://www.humanite.fr/en-matiere-de-justice-il-y-des-voix… ➡️ ❝Tué par le GIGN : une contre-enquête qui pointe les limites de la « vérité judiciaire » – Nicolas Mathey
Avec « Mort d’un voyageur », le sociologue Didier Fassin rouvre le dossier d’une interpellation du GIGN ayant entraîné la mort pour interroger les limites de la machine judiciaire. Une autre façon d’écrire les sciences sociales et de remettre en cause la force des préjugés.
Lors de son interpellation, un homme de 37 ans issu de la communauté des gens du voyage, poursuivi pour ne pas avoir réintégré la prison au terme d’une permission de sortie, est tué par le GIGN dans une remise de la ferme familiale. L’enquête du juge d’instruction se conclut par un non-lieu qui met hors de cause les gendarmes. Didier Fassin entreprend une contre-enquête qui fait varier tous les points de vue et met en lumière toutes les zones d’ombre de ce drame et les limites de la « vérité judiciaire ». Dans le droit-fil de ses recherches précédentes et notamment de son anthropologie de la police des quartiers, « la Force de l’ordre », le sociologue nous invite à « dépasser le fait divers pour dévoiler la généralité de processus sociaux » et notamment l’emprise des préjugés sur la société en général, et sur l’intime conviction de l’appareil judiciaire en particulier…❞
🎧 Extrait du livre à écouter : Le Père ▶️ https://youtu.be/Myyt0ENARqg
Rachilde !
Rachilde (1860-1953) est sans doute l’une de nos femmes de lettres, dont la vie passionnée, la personnalité ambiguë, l’oeuvre, méritaient d’être un jour l’objet d’une biographie de cette importance. Partie de son Périgord natal à la conquête de Paris, elle devint une héroïne de la Belle Epoque (la « Reine des Décadents »), un auteur à scandale (avec la parution de Monsieur Vénus), mais aussi la patronne du Mercure de France, célèbre revue littéraire qui contribua à révéler tant de jeunes et talentueux auteurs. L’ouvrage de Claude Dauphiné propose, d’une part, une étude biographique, où elle démontre, notamment, dans quelle mesure le succès du Mercure de France est lié à Rachilde, à ses « mardis » fameux où elle recevait le Tout-Paris des lettres, à l’activité inlassable qu’elle a déployée auprès de son mari, Alfred Vallette. Il nous offre, d’autre part, une approche rigoureuse de son oeuvre critique (interviews, chroniques…), et une analyse de son esthétique romanesque, à la fois singulière et révélatrice de l’atmosphère des années 1900.
beau comme un comico qui brûle
Commissariat du 3ème district en flammes à Minneapolis, nuit du 28 au 29 mai 2020
Hudsult
Le mot « hudsult », « la faim de peau », en danois, est apparu chez nous entre confinement et distanciation sociale pour décrire un manque bien particulier. Cette faim n’est pas nécessairement sexuelle d’ailleurs.
Il y a toujours quelque chose de poétique dans ces mots qui ne sont pas traduisibles sans périphrase comme, par exemple, la saudade portugaise.
Hudsult, l’autre nom du paradis perdu.
Lu sur Feu sur le quartier général.
Kill the porc
Ténèbre
Un matin de septembre 1890, un géomètre belge, mandaté par son Roi pour démanteler l’Afrique, quitte Léopoldville vers le Nord. Avec l’autorité des étoiles et quelques instruments savants, Pierre Claes a pour mission de matérialiser, à même les terres sauvages, le tracé exact de ce que l’Europe nomme alors le « progrès ». À bord du Fleur de Bruges, glissant sur le fleuve Congo, l’accompagnent des travailleurs bantous et Xi Xiao, un maître tatoueur chinois, bourreau spécialisé dans l’art de la découpe humaine. Celui-ci décèle l’avenir en toute chose : Xi Xiao sait quelle œuvre d’abomination est la colonisation, et il sait qu’il aimera le géomètre d’amour. Ténèbre est l’histoire d’une mutilation.
Kawczak présente un incroyable roman d’aventure traversé d’érotisme, un opéra de désir et de douleur tout empreint de réalisme magique, qui du Nord de l’Europe au cœur de l’Afrique coule comme une larme de sang sur la face de l’Histoire.
Paul Kawczak est né à Besançon dans l’est de la France. Il vit aujourd’hui au Québec. Ténèbre est son premier roman.
Henri de Régnier et le théâtre
Henri de Régnier et le théâtre
Tel qu’en Songe, la revue de la Société des Lecteurs d’Henri de Régnier (SLHDR : https://slhdr.hypotheses.org/) consacrera le dossier thématique de son numéro 6 (2021) à « Régnier et le théâtre ». La réflexion sera menée dans trois directions : 1° le théâtre de Régnier, des tentatives symbolistes de La Gardienne (Tel qu’en songe, 1892) et L’Homme et la Sirène (Aréthuse, 1895 ; Les Jeux rustiques et divins, 1897) à la tentative de renouer avec l’écriture classique que sont Les Scrupules de Sganarelle (1908) ; 2° le regard critique sur le théâtre, du feuilleton de « La Semaine dramatique » dans Le Journal des débats (1909-1911) aux jugements épars dans Les Cahiers ou les Correspondances ; 3° enfin, la présence du théâtre en dehors du théâtre et principalement dans le roman, qu’il s’agisse de L’Illusion héroïque de Tito Bassi (1916), de « Marceline ou la Punition fantastique » (Histoires incertaines, 1919), ou encore de ces « figures » de théâtre d’ombre ou de théâtre de marionnettes qui peuplent l’ensemble de ses romans.
Les propositions, avec titre (de 2.000 signes maximum) sont à adresser à Bertrand Vibert (bertrand.vibert@univ-grenoble-alpes.fr), Bernard Quiriny (bernard.quiriny@gmail.com) ou Franck Javourez (franck.javourez@orange.fr) pour le 15 octobre 2020.