Vive le suicide ?!?!

— Ils nous accordent le droit de mourir
sans nous avoir accordé le droit de vivre !
Cent vingt ans séparent le texte d’Ernest Cœurderoy, Marina – Sur le suicide extrait de ses Jours d’exil du texte de Pierre Drachline, Suicide au jour le jour. Pourtant, le second semble répondre au premier comme s’ils se suivaient d’un jour.
Tue-toi ! nous intime Cœurderoy dans une énumération ahurie où il liste les raisons d’en finir. Il joignit le geste à la plume quelque temps plus tard. […] le geste définitif reste au placard du renoncement oppose en retour Drachline.
Alors qu’un petit président s’apprête à faire aux souffrant·es la charité de les autoriser à mourir dans la dignité, comble du cynisme, les éditions les vilains republient deux textes sans détour et sans euphémisme qui, sans trancher la question du suicide, rappellent où se situe la liberté.
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29/05/2025