Notre corps, nous-mêmes
L’expérience ordinaire du corps dans la vie quotidienne a longtemps été minorée par la philosophie. Au XXe siècle, les sciences sociales, les recherches de Foucault, puis les luttes et théories féministes ont montré que les rapports sociaux (de classe, de sexe, de race) façonnent le corps en profondeur, l’expérience que nous en avons, et finalement notre subjectivité : nous-mêmes. La proposition féministe d’une « réappropriation » de nos corps est aussi celle de la revalorisation des corps dans leurs différences. Comment cette proposition, prolongée diversement par l’écoféminisme, la pensée queer ou les éthiques du care, nous ouvre-t-elle à l’élaboration de nouvelles manières de vivre, de se penser, de sentir et d’agir, des plus urgentes aujourd’hui ? En quoi revenir au corps peut-il ouvrir un nouveau champ de possibles ?
EN PRÉSENCE DE
Florence Caeymaex
professeure de philosophie, titulaire de la chaire en Éthique et humanités médicales à l’Université de Liège, Membre du Comité consultatif de bioéthique de Belgique et des comités d’éthique en recherche à l’ULiège. Conseillère à l’éthique et aux politique
BIBLIOGRAPHIE :
- Sartre, Merleau-Ponty, Bergson : les phénoménologies existentialistes et leur héritage bergsonien (Georg Olms Verlag), 2010
- Habiter le trouble avec Donna Haraway (Éditions Dehors), 2019, co-autheur : Vinciane Despret et Julien Pieron
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8/11/2024