Les âmes d'Atala

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Les Anges déchus

Mardi 23 avril 19h30 aux Fleurs Arctiques

Wong Kar-wai, 1995, 96’

Dans un Hong Kong nocturne tentaculaire, seulement éclairé des lueurs phosphorescentes des néons et des fraises de cigarettes allumées dans des ruelles sombres, Wong Kar-Wai nous invite à une longue déambulation insomniaque dans les vies de personnages solitaires et aliénés. Un jeune tueur à gages désabusé veut quitter le métier après un dernier contrat, sa partenaire « nettoyeuse » le désire mais est condamnée à être oubliée par ce dernier, vivant dans l’ombre de ses passages répétés dans leur planque. Lors de son errance crépusculaire, il va croiser le chemin d’une jeune fille excentrique et paranoïaque au coin d’un bar, et d’un jeune muet insouciant, amateur de cinéma et de techniques de rémunération peu conventionnelles et vivant seul avec son père.
Comme dans beaucoup de films de Wong Kar Wai, les personnages funambules qui composent la narration décousue du film se croisent, subitement, fortuitement, au coin d’une rue, sans se dire un mot ou presque, renforçant par-là l’impression d’un grand labyrinthe urbain, où chacun vit sa débrouille, ses galères, sa solitude et sa recherche de connexions dans cette brume citadine, sans que cela n’empêche toutefois des moments de complicités réelles, encore ici souvent sans prononcer un mot. Une bande-originale mélancolique qui colle parfaitement à l’atmosphère, des effets visuels sublimes, et une impression continuelle d’une transe saccadée, déchirante mais profondément vivante, entre les lumières des échoppes de rues, des balles qui fusent, les sensations d’un trajet effréné en moto ou les gouttes d’une pluie battante sur le pavé hongkongais.
Un spleen survolté faits de moments envoutants des désirs de vie et de destruction de ces existences introverties, perdues dans une mégalopole asiatique qui les avale… mais qui n’empêche pourtant pas l’amour ni la poésie d’exister !

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