Michel Crouzet R.I.P.
Nous avons appris hier le décès de Michel Crouzet. Quelques jours auparavant, nous lui avions transmis des questions pour une interview écrite, mais malheureusement, il n’a pas eu l’opportunité d’y répondre avant de passer à trépas. Ainsi va l’automne. Reste son oeuvre…
Michel Crouzet, né le 7 janvier 1928 à Nantes, était un spécialiste de la littérature romantique, en particulier de Stendhal. Fils de l’historien Maurice Crouzet, il a été élève du lycée Louis-le Grand à Paris et a intégré l’École normale supérieure en lettres en 1948. Il a obtenu l’agrégation de lettres en 1951 et, après avoir enseigné dans le secondaire, est devenu assistant de littérature française à la Sorbonne.
Engagé au sein du Parti communiste en 1947, il a occupé des postes de responsabilité au sein de la cellule communiste de l’ENS et de la Sorbonne. Il a également participé à la création du Comité Maurice Audin en 1957, dans le contexte de la guerre d’Algérie et de l’installation de la Ve République. Son opposition à la direction du PCF a conduit à son exclusion du parti, aux côtés d’un autre assistant, en raison de son implication dans la rédaction de la lettre du 10 octobre 1958 critiquant cette direction.
Après cela, il est devenu maître-assistant à la Faculté des lettres de Clermont-Ferrand, se consacrant à la recherche et à l’enseignement sur le romantisme, notamment Stendhal, Flaubert, Gautier, et Barbey d’Aurevilly. Il a soutenu sa thèse de doctorat d’État en 1979, intitulée « Littérature et politique chez Stendhal, l’écrivain révolté ou le point de départ ».
Il a ensuite été professeur des universités à Lille, Amiens, et à l’Université de Paris-Sorbonne (Paris IV). En 2006, un volume d’hommage a été publié aux Presses universitaires de Paris-Sorbonne, comprenant un entretien avec lui intitulé « Littérature et civilisation » dans le cadre de l’ouvrage « La pensée du paradoxe. Approches du romantisme, Hommage à Michel Crouzet, » dirigé par Fabienne Bercegol et Didier Philippot.
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2/10/2023