Les Fantômes du presbytère
Un professeur de littérature à la retraite achète dans l’Aveyron un presbytère du dix-huitième siècle, accolé à une église désaffectée et donnant sur un cimetière de campagne. Une fois installé, il découvre que ce presbytère est hanté par un esprit frappeur. Loin d’être effrayé, il s’y intéresse de très près en qualité de spécialiste de la pneumatologie, la science des fantômes. En cherchant à se renseigner sur cet esprit, il exhume un Journal, dont les larges extraits reproduits donnent à lire une subtile parodie de textes du XIXe siècle. Comprenant à travers ces documents les raisons de la présence de cette âme en peine à sortir du purgatoire.
Un roman alerte, érudit, qui sous le couvert du fantastique et de l’humour aborde des questions intimes et essentielles autour de la spiritualité.
« Dans ces conditions, nous n’avions plus le choix : il fallait prendre sur soi et s’accommoder des fantômes du presbytère, comme nous nous étions accommodés du loir et comme Isabel, qui en avait grand peur au début, s’était accommodée des araignées. Après tout, si la situation n’empirait pas, ces quelques coups quotidiens d’esprits frappeurs étaient moins dérangeants que les bruits de télévision, de perceuse ou d’aboiements incessants qu’on devait subir dans certains immeubles locatifs, ou que les nuisances des tondeuses à gazon, des cris d’enfants et des odeurs de barbecue dans les zones résidentielles ».
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13/08/2022