Le Mémorial du bagne calédonien – Entre les chaînes et la terre
On parle beaucoup de la Commune ces jours-ci ; voici un éclairage passionnant sur une terre de relégation et l’articulation entre la déportation et la colonisation.
Longtemps, la terre de Nouvelle-Calédonie a retenti des bruits de chaînes.
En deux volumes, intitulés « Les chaînes », consacré à la phase de répression subie par les forçats à la suite de leurs condamnations, et « La terre » qui traite des phases d’amendement et de réhabilitation, cet ouvrage de plus de 1 000 pages et 1 000 illustrations se propose de mettre à la disposition des lecteurs une somme de la connaissance actuelle sur le bagne de « la Nouvelle ». L’image y est première. Pour autant, les commentaires historiques abondants concernent pratiquement toutes les facettes du bagne calédonien, son côté obscur comme ses rares mais précieux instants d’espoirs. L’histoire de l’archipel calédonien constitue un tout mais le bagne la rattache à l’histoire des bagnes australien et guyanais et à ce choix des sociétés européennes d’éloigner au-delà des mers ou des espaces sibériens celles et ceux qu’elles ne jugent alors pas dignes de garder en leur sein. Une terre kanak a reçu ces exclus, ces maudits, ces damnés, à la fois terre-tombeau et terre-phénix qui leur a permis de renaître.
Louis-José Barbançon, docteur en histoire, a consacré ces 45 dernières années à l’étude du Bagne calédonien. Il est l’auteur d’un thèse intitulée « Entre les Chaînes et la terre. L’évolution de l’idée de déportation au XIXe siècle en France, aux origines de la colonisation en Nouvelle-Calédonie. » Il est indiscutablement spécialiste du bagne de la Nouvelle-Calédonie.
Paru au Vent des îles.
Laisser un commentaire
29/03/2021