L’Amicale du turfu t’as vu !
A Lyon, en sus de la Luttine (91 rue Montesquieu, 69007 La Guillotière), qui flâne dans le même quartier peut trouver des âmeries dans ce qui se trouve être plus qu’un rade : l’Amicale ! Aujourd’hui, comme pour le café-librairie associatif Manifesten à Marseille il y a quelques mois, des personnes se sont mises en tête d’acheter les murs. Drôle d’idée ? On sait pas trop quoi en penser, mais l’Appel à don est ICI ! Avec un peu de chance, vous pourrez y trouver le prochain Amer (sortie prévue printemps 2021).
Les murs de l’Amicale sont à vendre. En cette période morose, nous avons décidé de ne pas l’être . On achète, avec vous.
L’Amicale, c’est un lieu associatif installé en plein cœur du quartier de la Guillotière, à Lyon, depuis 3 ans. C’est aussi un collectif d’une trentaine de personnes qui après un an de travaux à aménager le lieu, tiennent un bar et une cantine chaque semaine. C’est encore, un espace de vie commun pour les milliers de personnes qui adhèrent chaque année à l’association. On y vient pour boire un verre pas cher, se croiser, manger un délicieux repas végétarien à bas prix, lire un bouquin dans la bibliothèque, assister à des présentations de livres, à des projections de films féministes, à des concerts, des pièces de théâtre et toutes sortes de rencontres hors des cadres habituels. C’est, enfin, un endroit où ont pu se tenir nos mille et une réunions et celles d’autres collectifs, une salle qui a également permis de célébrer mariage comme enterrement.
Ces trois dernières années, notre local a aussi développé des liens avec d’autres lieux, dans le quartier, dans l’agglomération et au-delà. Notre petite machine, on la branche à des terres maraîchères cultivées collectivement par des proches pour se procurer les légumes de nos cantines, nous servons de la bière brassée par des amis tout aussi proches. Cette machine, on la prête volontiers pour que des collectifs ou luttes se financent en y organisant leurs événements. Chaque semaine, notre lieu est utilisé par des groupes de recherche et de création, avec lesquels nous proposons des ateliers d’autodéfense, des séances de sport et de danse, des sessions de fermentation ou encore des formations aux pratiques de soin.
Nous avons besoin de lieux comme l’Amicale. Pour nous, maintenant et pour les suivant.es !
Cet outil commun repose sur une organisation spécifique. L’Amicale ne salarie personne et c’est pourquoi elle est et restera pas cher. Notre idée est à la fois de résister à la chasse aux pauvres qui a cours dans le quartier et de venir, grâce aux petits sous qu’on récupère, en appui aux luttes et projets qui nous tiennent à cœur. Bref, c’est une aventure qui a du sens et que l’on veut poursuivre, plus que jamais ! On veut pousser encore plus loin les possibilités que ce lieu peut offrir, le pérenniser, car nous croyons que mettre le commun au centre est nécessaire pour faire face aux enjeux de notre temps.
Mais voilà, l’épidémie de Covid-19 est passée par là et elle a mis un sacré coup à nos finances. Comme bon nombre de lieux culturels, bar et petites structures associatives, on est ric rac. Payer les loyers, sans pouvoir maintenir l’activité du bar, va vite devenir impossible. Et c’est dans ce moment ahurissant que BIM ! Le propriétaire nous annonce qu’il veut vendre nos murs. Nos murs ? Pas question ! Ce sont les nôtres, enfin presque, parce que l’association est encore loin de pouvoir les payer. Et là vous comprenez le dilemme : d’un côté nous voyons nos finances fondre comme neige au soleil et de l’autre s’ouvre la possibilité d’assurer pour notre collectif et tous ceux et celles qui le suivront la présence dans le temps d’un instrument aussi formidable. D’un côté on se galère à payer les loyers et de l’autre on rêve de pouvoir ne plus jamais le faire.
Alors, parce que nous ressentons la précarité dans laquelle nous place la nécessité de payer des loyers, parce que nous sommes attaché.es à ce petit bout de quartier et à tout ce qu’on peut y faire rayonner, parce que nous refusons de prendre le risque de le perdre et qu’un magasin vintage vienne prendre notre place à la fin de notre bail, parce que nous pensons qu’il serait bon de le soustraire aux logiques spéculatives et de permettre aux générations futures de poursuivre l’aventure, nous avons engagé une procédure d’achat.
A terme, c’est donc l’association L’Amicale du futur, actuelle détentrice du bail de location, qui deviendrait propriétaire du lieu. Nos statuts permettront de garantir la propriété d’usage collectif. En cas de départ du collectif de l’Amicale nous nous engageons à trouver un autre collectif pour continuer à faire vivre ce lieu.
Et cette possibilité représente un enjeu qui nous dépasse et qu’on aimerait porter avec vous.
Comment nous soutenir ?
Selon nos savants calculs, nous avons besoin de récolter au minimum 131 200 euros pour acheter le lieu. En d’autres temps, nous aurions pu lever une partie de cette coquette somme par une tournée joyeuse ponctuée de concerts, de repas festifs, de soirées. On va essayer de le faire, un peu. Mais la situation nous oblige aussi, durant cet hiver placé sous le signe du covid, à passer par un financement participatif .
Il se clôturera au premier jour du printemps ! tic-tac, tic-tac !
À en croire notre cahier d’adhésion, plus de 4000 personnes seraient passées à l’Amicale depuis son ouverture. Si, allez, 1000 d’entre elles donnaient 100 euros on pourrait presque acheter le lieu ! Et si vous étiez 100 à nous donner 1000 euros ça irait à une vitesse grand V !
Si comme nous vous êtes attaché.es à l’Amicale, s’il vous semble important qu’un tel lieu puisse continuer à exister en centre ville, si vous souhaitez tout simplement apporter une contribution à la construction du commun, il y a plusieurs façons de nous soutenir.
- Via le site helloasso : vous pouvez effectuer un don ponctuel, ou régulier (pendant une durée que vous définissez), déductible de vos impôts*.
- Vous pouvez également nous adresser directement des promesses de prêt à taux zéro ou des promesses de dons, en nous contactant à cette adresse : achetonslamicale@riseup.net, ou par téléphone : 07.51.49.26.25
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25/03/2021