D’un pays l’autre 2020
EN COMMUN. FESTIVAL EDITION 2020
du 7 au 11 octobre à Lille
Conférence inaugurale de Nicole Lapierre ANNULE
Mercredi 7 octobre
18h30-20h, Sciences Po Lille
9 rue Auguste Angellier, Lille
métro République
Inscription obligatoire à : contactlacontreallee@gmail.com
Dans un monde où la notion de vivre ensemble devient de plus en plus sensible, Nicole Lapierre déconstruit les diktats qui ont cherché soit à reconnaître et assimiler, soit à dissocier et séparer les individus. De la famille biologique à la famille nationale, de l’exclusion géographique à l’assimilation linguistique, son essai Faut-il se ressembler pour s’assembler ? (Seuil, 2020) épluche ces mouvements de société qui n’ont jamais tout à fait su comment faire rimer minorité avec égalité.
Lors de cette conférence inaugurale, elle viendra, en contrepoint à cette analyse, soutenir un comparatisme fructueux, apte à reconnaître les différences sans leur imposer de hiérarchie, un “processus de co-connaissance et de co-reconnaissance” tendant vers l’universalisme sans renier les singularités de chacun.
Journée d’étude
Jeudi 8 octobre
à partir de 9h30 à la Meshs
2 rue des Canonniers, Lille
métro Gare Lille Flandres
Gratuit, réservation obligatoire à contactlacontreallee@gmail.com
10h-11h Cartographier les langues par delà les frontières
Parcourir les cartes du monde pour saisir l’évolution historique de plusieurs milliers de langues et de dialectes maniés aux quatre coins du globe, voilà une entreprise ambitieuse à laquelle s’est attelé le géographe Jean Sellier dans son ouvrage Une histoire des langues et des peuples qui les parlent (La Découverte, 2019). Comment dès lors retracer l’histoire des langues, ce fait social propre à la destinée de chaque peuple ? Des mystères des traditions orales jusqu’à la diffusion massive de textes imprimés, l’ouvrage invite le lecteur à sillonner son propre parcours entre les régions et les époques. Le géographe et son travail tentaculaire témoignent surtout des ramifications infinies entre les langues, de leurs frontières poreuses et mouvantes qui partagent autant qu’elles relient les peuples qui les parlent.
Modération : Anne-Lise Remacle
11h-12h Une page dressée comme une table de convives
«Y trouve qui veut ce qu’il veut. Ce sont des amorces, l’important c’est qu’elles promettent». C’est sous l’égide de cette injonction à la découverte lancée par Roland Barthes que Myriam Suchet déploie L’Horizon est Ici, pour une prolifération des modes de relation (Éditions du commun, 2019), ouvrage expérimental dans lequel la littérature se révèle force créatrice de liens entre les textes, les êtres et les idées. Avec sa mise en forme empruntée au Talmud judaïque, cet horizon tenu à portée de mains fait dialoguer des fragments textuels aux quatre coins de chacune des pages. Au fil de ces échanges se tisse la possibilité d’autres modes de relations qui pourraient bien ouvrir la voie à des manières alternatives « d’être à la fois entre nous, en nous-mêmes et au monde ».
Modération : Dulia Lengema
14h – 15h30 La traduction comme expérience partagée
Un esprit de communauté, un “entre-deux” créatif se révèle parfois fructueux à l’activité de la traduction elle-même. La relation privilégiée et souvent unilatérale d’un auteur avec son traducteur peut ainsi s’ouvrir au travail en binôme. Que se passe-t-il alors quand l’échange entre deux sensibilités s’invite dans la traduction de textes pétris d’idiomatismes et de jeux sur la langue ?
C’est ce dont viendront discuter, lors d’une table ronde animée par Dulia Lengema, les traducteurs Laurent Lombard, Laurence Kiefé et Jacques Jouet. Le premier s’est associé à Jean-Paul Manganaro pour traduire Bas la place y’a personne (Verdier, 2018), puissant et singulier récit d’enfance de l’autrice italienne Dolores Prato. Les deux autres travaillent ensemble à la traduction de poèmes inédits d’Henry Mathews, poète américain et membre de l’Oulipo, disparu en 2017 (P.O.L, 2021).
Modération : Dulia Lengema
15h30-16h30 Traduire pour régénérer les trésors
Que peut la plume d’un traducteur contemporain face à des oeuvres centenaires connues de tout lecteur et qui font, au fil des décennies, office de patrimoine partagé, de récits communs ? Qu’il s’agisse des effrayantes prophéties dystopiques de George Orwell ou des épopées insulaires de Robert Louis Stevenson, la retraduction est toujours un exercice de réécriture (ré)novatrice, un entretien de la mécanique du texte auquel il est rendu une justice adaptée à la modernité de notre époque. Josée Kamoun viendra nous éclairer sur sa retraduction plus directe et dépouillée d’un 1984 plus que jamais d’actualité (Gallimard, 2018). Elle échangera avec Jean-Jacques Greif dont la nouvelle traduction de L’Ile Au Trésor (Tristram, 2018) dépoussière le filtre linguistique qui aseptisait, dans les précédentes traductions, le parler de ses pirates et aventuriers. Son travail redonne au texte et à ses dialogues hauts en couleur, tout le sel des voix rustres et piquantes de ce classique anglo-saxon.
Modération : Anne-Lise Remacle
“Ce texte, il est ce qu’on a pu” : traduire un récit d’entre les genres
19h, Librairie L’Affranchie
6 place Sébastopol
métro République
Inscription obligatoire à : laffranchielibrairie@gmail.com
Lorsque l’engagement poétique devient indissociable de l’engagement politique, la réception, la traduction et la diffusion d’un texte se doivent d’être le fruit d’un travail collectif et militant. C’est ce dont a bénéficié le roman Stone Butch Blues de Leslie Feinberg (Hystériques et AssociéEs, 2019), véritable référence communautaire lesbienne et trans qui n’avait jusqu’ici jamais été éditée en français. Christine Aventin s’entretiendra avec l’éditrice et traductrice Noémie Grunenwald ainsi qu’avec deux des traducteurs.trices qui ont travaillé à rendre limpides les nuances politiques et émotionnelles de ce roman d’apprentissage LGBT. Cette rencontre sera donc l’occasion de mettre en lumière le liant de ces communautés solidaires qui permettent aux marginalisé-es de tenir ensemble et de survivre coute que coute à la violence de ce monde.
14h-16h Traduire à la marge atelier de sous-titrage DIY
Vendredi 9 octobre
Bibliothèque Humanités, Université de Lille
Campus Pont de bois
Bâtiment A, salle A1.727
Villeneuve-d’Ascq, métro Pont de bois
Gratuit, réservation obligatoire par mail à contactlacontreallee@gmail.com
Animé par Leeo Lebel Canto et Nino S.Dufour.
« J’ai très envie de partager ce beau film autoproduit ! Mais voilà, il n’est pas sous-titré… »
Heureusement, le Do It Yourself nous a appris que rien n’est impossible : on rassemble quelques ami.es motivé.es, on partage nos connaissances en langues, on installe un petit logiciel libre, on se retrousse les manches et on se lance !
Cet atelier vous propose de vous initier à la traduction-adaptation en partant de bandes-annonces de cinéma, notamment de films LGBTQI et féministes. Le but : devenir autonome pour sous-titrer des films sur des thématiques minoritaires qui vous concernent. Le plaisir et les contraintes qu’impose la traduction à plusieurs, la richesse de la confrontation de nos points de vue situés seront mis à l’honneur.
> Le nombre de places étant limité, la priorité sera donnée aux femmes et aux personnes LGBTQI.
17h-19h Juste une traduction ? Du bon usage de la langue
Gratuit, réservation obligatoire par mail à contactlacontreallee@gmail.com
Quelles sont les règles qui guident la traduction ? Si l’on conçoit aisément ce que pourrait être une traduction fausse, il est plus difficile de penser une traduction vraie. On dirait plutôt juste. Mais juste pour qui ? Par rapport à quoi ?
Attention aux barbarismes, nous dit-on, ces attaques contre la langue. Mais qui sont les barbares, ces étrangers sans manières ? Et surtout, de quelle langue parle-t-on, elle qui n’existe qu’à travers ses locuteur·rices ? D’une langue à une autre, ou d’une langue à elle-même, le travail de traduction s’inscrit dans la recherche d’un sens commun qui implique de penser la communauté d’où a émergé un texte, de voir à qui il est destiné et ce qu’il cherche à transmettre. S’inspirant de leurs propres expériences de traduction de langues, de travaux de sociologie ou de linguistique ou d’explorations littéraires qu’elles ont publiées, les revues CAFÉ et Papier Machine mettent en commun leurs questionnements pour interroger dans une conférence vivante ce qui dans et par la langue nous relie. Modération: Jessica Wilker.
Un conte multilingue : atelier jeune public avec Dulala
Samedi 10 octobre
médiathèque de Wazemmes à 15h
134 Rue de l’Abbé Aerts, Lille
métro Wazemmes
gratuit, réservation obligatoire par mail à lpatte@mairie-lille.fr
médiathèque Jean Lévy à 17h
32-34 rue Edouard Delesalle, Lille
métro République
gratuit, réservation obligatoire par mail à jvermeesch@mairie-lille.fr
Savez-vous qu’il existe plus de 7000 langues dans le monde, et qu’en France on en compte plus de 600 ? C’est ce que vont découvrir les enfants qui participeront à l’atelier, en devenant détectives des langues… Leurs missions ? Comprendre un conte qui sort d’une boîte raconté dans une langue mystérieuse, résoudre des énigmes autour des langues qui les entourent, s’essayer à la calligraphie pour créer un jeu multilingue.
A vos langues, prêts ? Partagez !
Atelier animé par Coline Rosdahl, responsable du matériel pédagogique de Dulala
Yiddish, un film de Nurith Aviv : la vitalité poétique d’une langue engloutie
Dimanche 11 octobre
11h15-13h, cinéma Le Majestic (et non au Métropole comme précedemment annoncé !)
54 rue de Bethune, Lille
métro République
Tarif 6 euros
La cinéaste Nurith Aviv part à la rencontre de sept jeunes d’aujourd’hui, tous épris de poésie yiddish écrite dans l’entre-deux guerres. Les années 1920-30 représentent un formidable élan créatif pour la culture yiddish, en ont émané des textes poétiques à la fois universels et intimistes, branchés sur tous les courants littéraires et artistiques de l’époque. Ces poètes polyglottes parcouraient les continents, de l’Europe de l’est au nouveau monde américain : le “Yiddishland” n’avais pas de frontière mais une langue ouverte aux quatres vents des pérégrinations de ceux qui l’habitaient. Les protagonistes contemporains du film, certains Juifs, d’autres non, vivent eux aussi, dans le monde d’aujourd’hui, entre différentes langues et pays. Chacun évoque sa relation personnelle au yiddish et à un poète qu’il aime particulièrement : cette poésie n’appartient pas uniquement au passé meurtri d’une culture juive, elle insuffle au contraire un parfum singulier de rébellion, de mélancolie et de féminisme.
La projection sera suivie d’une rencontre avec la réalisatrice, animée par Frédéric Yvan.
En partenariat avec l’Aleph et Savoirs et Clinique.
Librairies partenaires du festival : L’Affranchie et La Chouette librairie.
ATELIER DE TRADUCTION AFRIKAANS > FRANCAIS
En partenariat avec Littérature etc
samedi 17 octobre, 10h30-12h30
Église désacralisée Marie Madeleine à Lille, 27 rue du Pont Neuf
Gratuit, sur inscription : contactlacontreallee@gmail.com
Avez-vous déjà traduit de la poésie dans une langue que vous ne connaissez pas ? C’est le défi que vous lance Georges Lory; Né en 1950, Georges-Marie Lory est un écrivain et traducteur français de l’afrikaans ou de l’anglais. Depuis le milieu des années 70, il traduit les textes, entres autres, de Breyten Breytenbach, Deon Meyer, Nadine Gordimer, John Coetzee, et Antjie Krog, également invitée au festival de Littérature, etc. Polyglotte et toujours partant quand il s’agit de parler diversité des langues et joies de la traduction, il a publié 136 (Bruno Doucey, 2017), un livre hors-norme où l’on trouve un court poème traduit en 136 langues.
INTERVENANT.E.S :
Christine Aventin naît, d’après une légende familiale incertaine, en août 1971, pendant un orage. La foudre tombe sur la clinique et provoque une coupure de courant qui plonge la scène dans la perplexité et le noir. Elle passe une enfance piteuse dont il lui reste la phobie des papa-maman. Elle connaît à quinze ans son quart d’heure de gloire. Elle y laisse quelques plumes avant de recouvrer le confort de l’anonymat. Elle en restera cependant toujours un peu gauche : un écrivain contrarié. Elle est licenciée agrégée en philologie romane de l’Université de Liège. Elle est l’autrice de plusieurs ouvrages dont:
FéminiSpunk – le monde est notre terrain de jeu, aux éditions Zones, la Découverte, 2020
Le mors aux dents, Boustro, 2016
Breillat des yeux le ventre, le Somnambule équivoque, 2013 / Espace-Nord, 2018
Red Shoes, MaelstrOm, 2012
Le Désir demeuré, le Somnambule équivoque, 2006
Portrait nu, le Cercle 2004 / Weirich 2018
Nurith Aviv a réalisé quatorze films documentaires, en faisant notamment des questions de langue un terrain de recherche personnel et cinématographique.
Première femme chef-opératrice en France reconnue par le CNC, elle a fait l’image d’une centaine de films, entre autres pour Agnès Varda, Amos Gitaï, René Allio ou Jacques Doillon. En 2019, elle a reçu le Grand prix de l’Académie française, proposé par Amin Maalouf.
Ses six derniers films sont sortis au cinéma accompagnés d’un grand nombre de débats avec des écrivains, des philosophes et des psychanalystes.
Filmographie séléctive :
Yiddish, 2020
Signer, 2018
Traduire, 2011
Langue sacrée, langue parlée, 2008
D’une langue à l’autre, 2004
La revue CAFÉ, Collecte Aléatoire de Fragments Étrangers, est née au sein d’un collectif de traducteurs et de traductrices désireux de mettre en valeur les langues qu’ils traduisaient et les cultures dont elles provenaient. Ayant toutes les deux participé à la création de la revue, Elisa Morange et Clara Nizzoli sont respectivement traductrices du finnois et du grec moderne ; deux langues comme beaucoup d’autres dont la représentation au sein de l’édition française laisse à désirer. C’est la raison d’être de CAFÉ, dont l’objectif est de mettre en commun les connaissances et les compétences individuelles de chacun.e pour réaliser collectivement un objet destiné à faire connaître au plus grand nombre des littératures inhabituelles.
Nino S. Dufour est traducteur indépendant depuis 2010, de l’italien et de l’anglais vers le français. Après une formation de philosophie contemporaine, études de genre et études postcoloniales, la traduction s’est imposée comme une évidence. Nino participe en 2019 à la Fabrique des Traducteurs, avec le livre Borderlands, de Gloria Anzaldua, un classique de la littérature féministe of color états-unienne. Dans ses lectures personnelles comme dans son travail de traduction, Nino se passionne pour le large spectre de la littérature queer et féministe, de la fiction à la théorie queer, en passant par les memoirs et les autobiographies.
Bibliographie :
Kids with Guns I et II , Capitan Artiglio,Casterman, 2019
Mon fils en rose, Camilla Vivian, , éditions la Contre Allée, 2019
Borderlands, La frontera, Gloria Anzaldua, à paraître aux Editions Cambourakis (Sorcières)
Book of Pride, dir. Mason Funk, à paraître aux Editions Harper Collins (France).
Jean-Jacques Greif est né en 1944 à Paris. Après avoir été ingénieur, puis concepteur-rédacteur dans la publicité, puis journaliste chez Marie-Claire, il s’est mis à écrire des romans pour les adolescents de tous âges. Une vingtaine de romans et de biographies romanesques ont été publiés à L’école des loisirs et chez d’autres éditeurs de 1996 à 2014.
Sa propre traduction de son roman Le ring de la mort a été publiée aux États-Unis sous le titre The Fighter.
Après avoir parcouru le « chemin de Stevenson » dans les Cévennes, il a eu envie de relire, puis de traduire L’île au trésor, considérant que les traductions existantes ne respectaient ni la lettre ni l’esprit du texte original. Il travaille en ce moment à la traduction de David Copperfield, de Charles Dickens.
crédit photo : Loiseleur des Longchamps
Association Dulala (D’une langue à l’autre) : Référence nationale dans le secteur du plurilinguisme en France, Dulala est un organisme de formation qui développe des outils innovants, testés sur le terrain lors d’ateliers avec les enfants, afin de faire des langues des familles un levier pour mieux vivre et apprendre ensemble.
Noémie Grunenwald est traductrice et fondatrice de Hystériques & AssociéEs, une toute petite maison d’édition militante et associative souhaitant contribuer à son échelle à la trop rare diffusion en français de textes féministes, lesbiens et/ou trans historiques, et aider des autrices marginalisées à publier leurs travaux.
Jacques Jouet est né en 1947 dans la banlieue de Paris. Depuis 1983, il est membre de l’Oulipo (Ouvroir de Littérature Potentielle). À la fois poète, romancier, nouvelliste, auteur de théâtre, essayiste, ses livres sont publiés, principalement, aux éditions P.O.L. crédit photo: Kasia Skoluda
Bibliographie sélective :
Dos, pensée (poème), revenant,P.O.L, 2019
La dernière France, roman, P.O.L, 2018
Du jour, poésie, P.O.L, 2013
L’Histoire poèmes, P.O.L, 2010
Josée Kamoun est née sur l’autre rive de la Méditerranée, à Tunis. Arrivée à Marseille à l’âge de sept ans, elle y a fait ses études secondaires, puis est « montée à Paris » où elle vit. Elle a enseigné la littérature anglaise dans les classes prépas littéraires au lycée Henri IV et la littérature française sur des campus américains et traduit romans et essais anglophones depuis plus de trente ans. Elle a traduit des auteurs tels que Philip Roth, Richard Ford, Jonathan Coe, Virginia Woolf, Bernard Malamud, Jack Kerouac.Sa retraduction, très remarquée, de 1984 de George Orwell est parue chez Gallimard en 2018
Bibliographie abrégée :
Tous les romans et nouvelles de John Irving depuis Un enfant de la balle jusqu’à Avenue des Mystères (Seuil) ; les romans et essais de Philip Roth depuis Pastorale américaine jusqu’à Un Homme ; les romans, nouvelles et essais de Jonathan Coe depuis La vie très privée de M Sim (Gallimard) ; les romans et les « mémoires » de Richard Ford depuis Canada (L’Olivier).
Laurence Kiefé a longtemps exercé en parallèle les métiers d’éditeur de fiction jeunesse et de traductrice avant de choisir la traduction. Elle a traduit de l’anglais plus de deux cents livres, tant en littérature générale qu’en littérature jeunesse. Elle assure également des cours autour de la traduction dans différentes formations. Elle fait partie du conseil d’administration de l’ATLF.
Bibliographie sélective:
Cinq centièmes de seconde, Lois Lowry, Casterman, 2017
La cigale et la fourmi,Toni Morrison, École des Loisirs, 2011
Histoires comme ça, R. Kipling,Hachette 2005
Journal d’Eve/Journal d’Adam, M. Twain,Hachette 2000
Festin sauvage,Adrienne Brodeur,Lattès 2020
Des Gens comme nous,Leah Hager Cohen,Actes Sud 2020
Week-end à New York, Benjamin Markovits,Bourgois 2019
Le Jumeau solitaire, Harry Mathews,P.O.L, 2018
Le Cas du Maltais persévérant, Harry Mathews, P.O.L, 2013
Nicole Lapierre est socio-anthropologue et directrice de recherche émérite au CNRS. Ses sujets de recherche sont les relations entre générations, les identités et la nomination, le thème de l’étranger dans les sciences sociales, les minorités et la mémoire. Elle est auteur d’une douzaine d’ouvrages de référence en sciences sociales et a dirigé plusieurs ouvrages collectifs. Son avant-dernier livre, Sauve qui peut la vie, a obtenu le prix Médicis essai en 2015. Son dernier, Faut-il se ressembler pour s’assembler ? a été publié au Seuil en janvier 2020. Codirectrice de la revue Communications, elle dirige la collection Un ordre d’idées chez Stock. crédit photo: Bénédicte Roscot
Bibliographie sélective :
Faut-il se ressembler pour s’assembler ?, Seuil, 2020
Sauve qui peut la vie, Seuil, 2015, Prix Médicis Essai 2015.
Causes communes, Stock, 2011
Le nouvel esprit de famille, Odile Jacob, 2002 (avec C. Attias-Donfut et M. Segalen).
Changer de nom, Stock, 1995
Le Silence de la mémoire, Paris, Plon, 1989, Prix Amalfi pour les sciences sociales.
Leeo Lebel Canto traduit, interprète et sous-titre professionnellement et dans le cadre de ses activités militantes depuis plus de dix ans en anglais, espagnol et français. Il est traversé par les mouvements militants autogérés, trans, féministes, anarchistes et queer, et s’intéresse au cinéma, à l’histoire, à la littérature ou encore à la théorie de l’art. L’importance du point de vue situé, de la transmission des luttes, des archives et de la production d’écrits, de cultures et d’histoires LGBTQI est au cœur de ses préoccupations actuelles. La question des mémoires et des représentations minoritaires l’incite à écrire et à mûrir des projets de films communautaires. Il a notamment fait de la traduction et du sous-titrage pour les Rencontres d’Arles, a participé à la traduction de Vers la plus queer des insurrections, de Fray Baroque & Tegan Eanelli, paru aux Éditions Libertalia en 2016, ou encore de Cultures pornographiques : Anthologie des porn studies, dirigé par Florian Voros et paru aux Editions Amsterdam en 2015.
Dulia Lengema est libraire depuis bientôt 10 ans en charge des Sciences Humaines. Libraire-volant depuis 2018, il a participé et travaillé pour différents salons (Montreuil, Montréal, Paris, Bruxelles), festivals ( Arles, Atlantide, Saint Malo, Passa Porta) pour différents éditeurs et/ou librairies.
Il est également modérateur pour différentes librairies dans les domaines des sciences humaines et de la littérature.
Il est créateur et animateur du cycle « Des Mots D’Editeurs », rencontres littéraires itinérantes qui proposent une fois par mois de mettre en lumière le travail peu connu et pourtant magnifique d’Editeur et plus particulièrement d’éditeur indépendant.
Né en 1975, Laurent Lombard est professeur de littérature italienne contemporaine à l’université d’Avignon. Il a traduit en français près de soixante-dix ouvrages littéraires (romans, BD, essais). Il a récemment développé la notion de « traducteur polytrope ». Parmi ses dernières traductions, les romans d’Antonio Moresco, La petite lumière (finaliste Prix Médicis étranger), Les Incendiés, Fable d’amour parus aux éditions Verdier, le roman de Lavinia Petti, Le pays des rêves oubliés, édition du Seuil, le roman graphique de Giacomo Nanni, Acte de dieu (Prix Fauve de l’audace au Festival d’Angoulême 2020) et le récit-fleuve de Dolores Prato, Bas la place y’a personne (en collaboration avec J.-P. Manganaro).
Papier Machine est une revue imprimée semestrielle créée à
Bruxelles en 2014, accueillant toutes celles et ceux qui veulent
s’immiscer avec politesse (ou fracas) dans les interstices du langage et
de la langue française. À chaque numéro, un mot-étincelle,
non-thématique, est à l’origine de toutes les contributions. Papier
Machine est un terrain de jeu pluridisciplinaire, un lieu d’exploration
critique de la langue française. Les membres de l’équipe ont toustes en
commun l’horreur de mâcher leurs mots, d’une part parce que ça n’a pas
bon gout, et d’autre part parce que c’est égoïste. Valentine Bonomo, cofondatrice et directrice de publication, et Lucie Combes,
rédactrice en cheffe, ont en partage leur curiosité, une expérience
commune dans l’éducation populaire, des yeux grands ouverts sur la
société et leur manie de faire passer un travail acharné pour du
dilettantisme – dans tous les sens du terme.
Anne-Lise Remacle vit à Bruxelles. Autrefois libraire jeunesse, elle est aujourd’hui journaliste (Focus Vif, Le Carnet & Les Instants, Karoo) et modératrice de rencontres littéraires. Elle s’intéresse notamment aux formes courtes, au hors-format, à la poésie et au transmédia. Depuis 2019, elle coordonne pour Passa Porta (Maison des Littératures) la résidence de traduction et d’écriture de Seneffe, destinée à valoriser la littérature belge francophone.
Après des études de théâtre et d’anthropologie, Coline Rosdahl se forme à la didactique des langues (FLE/FLS) et rédige un mémoire sur la prise en compte de la diversité langagière des élèves de primaire lors de l’enseignement du français de l’Ecole. Elle intervient sur divers projets mêlant les arts scéniques avec une dimension sociale (notamment en Colombie et au Cameroun). Depuis 2015, elle anime des ateliers, des formations et est responsable du matériel pédagogique chez Dulala.
Jean Sellier né à Cambrai en 1941, a découvert un monde cosmopolite en vivant à Londres de 1950 à 1955. Après Sciences Po (en section “relations internationales”), il a gagné sa vie dans des institutions régionales avant d’entrer dans le métier du livre, puis de devenir — enfin!— un auteur à part entière aux Editions La Découverte en 1991. A l’Atlas des peuples d’Europe centrale, paru cette année-là, ont fait suite cinq autres ouvrages historiques : l’Atlas des peuples d’Orient – Moyen-Orient, Caucase, Asie centrale (1993), l’Atlas des peuples d’Europe occidentale (1995), l’Atlas des peuples d’Asie méridionale et orientale (2001), l’Atlas des peuples d’Afrique (2003) et l’Atlas des peuples d’Amérique (2006). Il s’y ajoute un Atlas historique des provinces et régions de France, paru en 1997.
Raconter l’histoire des peuples a ensuite conduit Jean Sellier à s’intéresser à celle des langues. Il en résulte un gros ouvrage (plus de 700 pages) intitulé Une Histoire des langues et des peuples qui les parlent, publié par La Découverte en 2019.
crédit photo : Carole Lozano
Myriam Suchet est maître de conférence à la Sorbonne Nouvelle Paris 3, où elle dirige le Centre d’études québécoises depuis 2012. Elle est membre de l’Institut Universitaire de France. Sa thèse/Phd in Humanities, menée en cotutelle entre Lille 3 et Concordia University, portait sur des textes littéraires écrits simultanément dans plusieurs langues différentes, jusqu’à faire exploser le mythe de « la langue » une et indivisible. Depuis, elle explore les implications et les impacts de cette poétique-politique en lisant le « s » de français comme une marque de pluriel, notamment dans la fiction entre recherche, pédagogie, activisme et création (artivisme). Son blogue : https://horscadres.hypotheses.org. Voir aussi le laboratoire de pédagogie agile : https://agilabil.tumblr.com
Elle a publié trois ouvrages :
L’Horizon est ici. Pour une prolifération des modes de relations, Éditions du Commun,2019
L’Imaginaire hétérolingue. Ce que nous apprennent les textes à la croisée des langues, Classiques Garnier,2014
Indiscipline ! Tentatives d’UniverCité à l’usage des littégraphistes, artistechniciens et autres philopraticiens, Nota Bene,2016
D’autres articles sont disponibles en ligne, notamment dans les revues Cousins de personne, Quaderna et LHT, pour laquelle elle a coordonné avec Samia Kassab le dossier « La langue française n’existe pas ».
crédit photo : Jean-François Dars
Frédéric Yvan est psychanalyste, membre du CP-ALEPH et rédacteur en chef-adjoint de la revue de psychanalyse Savoirs et clinique. Il a publié une trentaine d’article dans des revues de psychanalyse, de littérature ou d’architecture, et notamment l’entrée « Psychanalyse » dans L’interprétation, un dictionnaire philosophique (Vrin, 2015) ou encore « Disparitions, apparitions, transparitions » dans le catalogue de l’exposition Les tableaux fantômes de Bailleul (Musée de la Piscine de Roubaix, 2019).
Le programme D’Un Pays l’autre est réalisé avec l’aide de la Région Hauts-de-France, du département du Nord, de la Drac Hauts-de-France, de la Ville de Lille, de la Sofia et de la Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature. Merci à eux et elles pour leur soutien.
Merci également aux structures associatives et culturelles qui oeuvrent avec nous à la mise en place du programme : l’IUT Métiers du Livre du Tourcoing, le Rectorat de Lille, l’Université de Lille et le laboratoire Cecille, Sciences Po Lille, la Meshs, La Chouette Librairie et la librairie L’Affranchie, la Bibliothèque Municipale de Lille et ses bibliothèques de quartier, en particulier celle de Wazemmes, le cinéma Le Métropole, l’association Lis avec moi, Littérature etc, l’Aleph et Savoirs et Clinique, les éditions Bel et Bien, le Centre J’en suis j’y reste, le laboratoire Ceries, l’association La Clé …
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6/10/2020