Rien n’est vrai, tout est permis
Alamut est un roman slovène de Vladimir Bartol publié en 1938 par les éditions Založba Modra Ptica. Il se base à la fois sur des faits historiques – la forteresse d’Alamut ayant été le bastion des ḥašišiywn (« les gens de principe, de fondement de la foi ») qui désignait la branche religieuse des musulmans chiites ismaéliens nizârites, dont le nom a donné celui d’« assassin » et dont le premier mentor fut Hasan-Ibn Sabbâh – et sur des faits jamais prouvés – utilisation de drogue pour le combat, présence de jardins chargés de faire croire à l’entrée du Paradis, etc.
Le roman se déroule dans les montagnes du nord de l’Iran en 1092 et narre l’ascension de deux personnages au sein d’une secte religieuse des ismaéliens (dérivée des chiites) basée dans la forteresse d’Alamut. Régis par Hasan-Ibn Sabbâh, les Haschichins, ou Assassins, mènent une lutte religieuse effrénée contre leurs voisins religieux, le sultan de Turquie, seldjoukide donc, comme à Téhéran et Bagdad. D’un côté, Halima, ancienne esclave, arrive à Alamut pour servir le harem du mentor des lieux, mais aussi ses plans d’embrigadement. De l’autre, le jeune Avani ibn Tahir, soldat volontaire, qui gravit les échelons de l’armée personnelle d’Alamut, est témoin de l’éducation militaire et religieuse : voué au culte du Coran et de son nouveau mentor, il est éduqué dans la fascination de la mort et du dévouement. Bartol enchaîne réflexions philosophiques, séquences d’actions, et évocations de l’évolution et des manipulations psychologiques de ses personnages.
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9/04/2020