Amer #5
Contrairement aux précédents, cette cinquième révélation de la revue finissante Amer est toujours disponible au format papier. Mais vous pouvez à présent la télécharger gratuitement en pdf en cliquant sur le lien suivant : Amer#5
Le thème du numéro est la photographie et la chimie de l’apocalypse.
Au sommaire :
Hommage à Bruno Leclercq par Eric Dussert
Entretiens :
Entretien avec Polo Garat
Natif de Barcus en Soule, la province du Pays basque la plus orientale, Polo Garat est photographe et membre co-fondateur du collectif toulousain
Odessa. Ces photos sont régulièrement exposées à travers le monde et visibles sur le site d’Odessa. Un grand merci à lui pour sa générosité…
On y parle de photographies évidemment Toulouse, du punk, de Camera Silens…
Entretien avec Ralf Marsault
En Juin 1977, Ralf Marsault rencontre Heino Muller et, sous le nom commun 25/34 Photographes, ils réalisent ensemble à la fin des années 1980, une série de portraits photographiques intitulée Fin de siècle qui marquera plus d’un voyou sans cheveux et nombre de délinquants à crête. Nous fûmes de ceux-là. En 2010, Ralf signe aux Presses du Réel Résistance à l’effacement, et nous retrouvons cette même approche, à la fois mouvante et juste du sensible, que celle qui nous avait séduit presque vingt ans plus tôt. Le texte en plus. Et après la rue, l’univers du Wagenburg qui n’en est jamais très loin ! Merci à Ralf pour l’entretien et le reste. Et tant que j’y suis, merci aussi à Souris et Cobra. Up the punx !
Entretien avec André Chabot
En visitant certains cimetières, on comprend mal parfois le goût morbide des décadents, amateurs du « cru et du faisandé », pour ces lieux soigneusement rangés, ces parcs quadrillés où chaque tombe est soigneusement entretenue, où l’espace est optimisé et où l’on traque la moindre mauvaise herbe pour éviter que la vie ne revienne. Le Père Lachaise, parmi d’autres, échappe à cet angoissante gestion quasi hospitalière des défunts à travers ses bois et vallons, les dédales d’escaliers et les ruelles ombragées, les statues brisées et les stèles envahies de mousses et de racines qui incarnent la prééminence du vivant sur ce bas monde. A bien y réfléchir, on se dit que le cimetière, paradoxalement, est le lieu qui, à travers ses murs, ses caveaux et ses allées rectilignes, prémunit le plus contre la déliquescence et la disjonction, cette caractéristique de la décadence selon Vladimir Jankélévitch. Il y aurait dans cette organisation hygiéniste des nécropoles la volonté de circonscrire au mieux la mort qui trahit pour le coup une crainte récurrente de la putréfaction, de la dislocation des chairs, de la dispersion du corps, voire la vaporisation du soi qu’empêchent en définitive le cercueil, et plus encore la statue de marbre ou de bronze. A l’inverse, on peut imaginer que le cercueil est là pour rappeler l’étroitesse du corps pour l’âme et son désir d’expansion et de dissolution dans l’univers. C’est autant cette dualité que l’essence même de l’acte photographique que les instantanés du paysage funéraire représentent, puisque l’objet des photographies d’André Chabot, promeneur nécropolitain et infatigable photographe de cimetières, est à la fois le geste esthétique qui pétrifie et assure l’unité, et son mouvement contraire, c’est-à-dire la fuite auratique du vivant qui s’échappe de l’inanimé et de la pierre. Alors que Barthes parle de la photographie comme l’actualisation de ce qui a été, la plupart des clichés d’André Chabot s’attachent à rendre vivant ce qui ne l’a jamais été. Les cimetières sont pour lui des endroits extrêmement vivant. Des espaces saturés de vie.
Entretien avec Géant vert
Mort aux vaches ! Mort aux condés ! Entretien avec Géant vert, parolier du groupe Parabellum, réalisé par Jean-Marc Delpech du Jacoblog
Entretien avec Hélène Cattet et Bruno Forzani
Amer, ou l’architecture du désir : Hélène Cattet et Bruno Forzani vivent à Bruxelles. Après plusieurs films courts, ils ont réalisé en 2009 leur premier long métrage, Amer, un hommage postmoderne au giallo qui est une immersion baroque dans la psyché d’Ana à trois périodes de sa vie. Nous les avons rencontrés lors de la projection du film au cinéma Le Majestic dans le cadre d’une soirée Bon chic, mauvais genre, mais c’est quelques jours avant de s’atteler à leur prochain long métrage qu’ils ont eu la gentillesse de répondre à nos questions…
Roman pornographique complet :
La Chandelle de Sixte Quint
Anonyme, La Chandelle de Sixte-Quint ou Une aventure photographique, Éd. Le Baucher [A. Brancart], Montréal [Amsterdam], 1893.
Nouvelles et textes
Terrible châtiment d’un dentiste par Léon Bloy
Extinction par Thomas Bernhard
Les policiers du laboratoire par Edmond Locard
Pêle-mêle par Mademoiselle Anonyme
Revue spirite
Interventions
Arpège se réalise par Ian Geay
Éléments de photo génétique chez Pierre Louÿs. Photographies érotiques, cryptographie, secrets de famille…
La Java des bons enfants par Clément Tromeptte
Une des chansons des plus fendardes à brailler saoul ou pas, dans la rue, les bars, les rames de métro, en concert…
Du portrait au masque par Mikaël Lugan
Afin de voir et comme toucher ce qui est dit par Claude Louis-Combet
Photo de couv’ : Lnor, encore !
A noter : nous mettons à disposition gratuitement ces PDF, pour que tous et toutes aient accès aux livres que nous fabriquons et parce que certaines versions papier sont épuisées. Mais rien pour nous ne remplace le plaisir, le confort et l’intérêt de lire sur papier.
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21/03/2020