Éparpillements (titre parfait pour un premier jour de confinement)
On aime d’amour ceux que l’on ne peut aimer autrement.
Qu’ils aient peur de perdre leur jeunesse, ceux à qui la vieillesse n’ajoute rien.
Tu es tellement plus belle que tout ce qui peut t’arriver.
Natalie Clifford Barney (1876-1972), héritière d’une richissime dynastie, devint rapidement l’Américaine la plus célèbre du Paris de la Belle Epoque. Egérie de Remy de Gourmont, qui l’immortalisa dans ses Lettres à l’Amazone, elle fut également, pour reprendre le mot de François Mauriac, le « Pape de Lesbos », dont les amours, notamment avec la courtisane Liane de Pougy et le peintre Romaine Brooks, défrayèrent la chronique pendant plus d’un demi-siècle, car jamais elle ne se fatigua de séduire.
Amoureuse mais aussi femme d’esprit, elle se révéla un écrivain authentique dans une série d’ouvrages où ses souvenirs sont l’occasion de révéler une vision incisive et originale du monde. Les Eparpillements, parus en 1910, occupent une place de choix dans son œuvre. Ce recueil de pensées, où se reflète l’expérience hors norme d’une femme qui cultiva mieux que personne l’art de vivre et d’aimer, frappe tantôt par sa drôlerie tantôt par sa profondeur.
Jean Chalon, biographe de Natalie et grand ami de ses dernières années, signe la préface de cette édition, qu’accompagnent six photos peu connues illustrant la beauté de cette femme d’exception et le cadre où elle vécut à Paris.
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17/03/2020