Claudine Brécourt-Villars
Professeure de lettres, historienne de la littérature et linguiste affranchie des conventions, Claudine Brécourt-Villars « scandalise » depuis près de quarante ans : ses projets d’étude sont autant de projectiles à l’encontre du sens commun, ses publications autant de pierres d’un ensemble hétérodoxe. On lui doit entre autres publications : Ma double vie, Sarah Bernhard (Poche, 2012), Mots de table, mots de bouche Dictionnaire étymologique et historique du vocabulaire classique de la cuisine et de la gastronomie (Poche, 2009), Les poètes et les putains, en collaboration avec Régine Deforges (Laffont, 2004).
«À l’instar de Marie-Madeleine, la putain des Évangiles, le « joli monde » n’est en odeur de sainteté que dans les textes. Sacrés comme profanes, eux seuls lui rendent grâce – ou, à tout le moins, célèbrent son langage.
Historienne de la littérature et linguiste affranchie des conventions, Claudine Brécourt-Villars « scandalise » depuis près de quarante ans : ses projets d’étude sont autant de projectiles à l’encontre du sens commun, ses publications autant de pierres d’un ensemble hétérodoxe.
Miel pour les uns, fiel pour les autres, ce glossaire relève des vocables ignorés ou déclassés par la plupart des dictionnaires, révèle des définitions heureusement transgressives.
De François Villon à Virginie Despentes et d’Apollinaire à Zola, il atteste que des mots de l’ombre enluminent les Lettres françaises depuis toujours.
En un temps où le discours féministe emprunte à celui des ligues de vertu, pareil précis pornographique a valeur de manifeste. Il postule à dessein que langues de pute et d’académicien sont équivalentes, et revendique à juste titre (sic) que… du couvent au bordel, c’est du pareil au même!»
Julien Cendres.
Trêve de minauderie et de mots couverts! Davantage qu’un simple tour d’horizon des textes célèbres de la littérature érotique, cette anthologie est une promenade au cœur des œuvres d’hommes et de femmes de lettres qui ont osé écrire et dire le désir, le plaisir et la ferveur amoureuse. Rabelais, Sade, Laclos, Diderot, Restif de La Bretonne, Pierre Louÿs, Apollinaire, mais aussi Colette, Simone de Beauvoir, Françoise Sagan, Renée Dunan, Virginie Despentes… Réunis par période historique, de la Renaissance à la fin du dernier millénaire, les poèmes, extraits de romans ou de correspondances intimes choisis par Claudine Brécourt-Villars dressent une histoire des mentalités et témoignent de l’évolution des mœurs et des censures, nous rappelant que l’érotisme est un exercice de style et l’expression de la subversion.
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4/11/2019