La bouche pleine de terre
Un homme court, seul. Deux chasseurs qui campent par là le voient passer. Surpris de cette intrusion, « comme enivrés par l’âcre odeur de la forêt » , ils décident de le rattraper. L’homme repart, les deux chasseurs sur ses talons. S’ensuit une battue farouche, où l’incompréhension se mue en haine. Intrigue dépouillée à l’extrême mais d’une infinie complexité secrète, La Bouche pleine de terre est une oeuvre inclassable qui oscille entre fantastique, absurde et réalisme ; entre allégorie, roman ou conte.
Comme dans le texte qui l’accompagne, La Mort de M. Goluza, autre histoire d’un intrus qui bouleverse le monde dans lequel il surgit, Branimir Scepanovic fait admirer son style saisissant et son imagination débridée. Deux textes inoubliables, tendus par une angoisse croissante, qui contemplent l’existence humaine d’un oeil mi-amusé, mi-résigné.
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8/10/2019