Jaune flamme.
Lu sur A contretemps :
À lire les commentaires récents suscités par ce qu’on appelle le mouvement des « gilets jaunes », l’impression qui domine, pour ce qui concerne le champ politique de l’anticapitalisme où nous nous situons, c’est, d’un côté, l’expression d’une critique méprisante, voire hautaine, quant aux motifs et aux illusions qui le sous-tendraient et, de l’autre, un soutien louangeur au prétexte que, par avance et par nature, cette levée « en masse » serait potentiellement « insurrectionnelle ». À quelques exceptions près [ndâ : la référence au texte de Michéa est dispensable], en somme, marxiens de cabinet contre idéologues de l’émeute. À regarder l’événement de plus près, c’est-à-dire à bonne distance, nous retenons, pour notre part, que, malgré ses limites, cette jacquerie contre l’augmentation des taxes sur le gasoil et le fioul domestique agit comme un nouveau symptôme d’une société en décomposition où, de partout et de nulle part, peuvent surgir, face à la morgue du pouvoir, les révoltes les plus inattendues et les plus incontrôlables. À elles, et à elles seules, de trouver leurs propres formes de lutte et d’expression. De rester cantonnées au « jaune », il est sûr qu’elles ne feront pas long feu. Aucune révolte ne prospère sans confluence et coagulation.
Et tout le monde bien sûr y va de son analyse. On vous épargne notre avis sur la question, d’autant que samedi y’a barbecue. A plus !
Un commentaire pour “Jaune flamme.”
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30/11/2018
Très bien ce texte!