Le Dynamiteur
Le Dynamiteur
Henning Mankell
Traduit par : Rémi Cassaigne
1911. Oskar Johansson a 23 ans. Dynamiteur, il participe au percement d’un tunnel ferroviaire et manipule des explosifs pour fragmenter la roche. Mutilé à la suite d’un grave accident du travail, il reprendra pourtant son ancien métier, se mariera, aura trois enfants, adhérera aux idéaux socialistes puis communistes. Au soir de sa vie, il partagera son temps entre la ville et un cabanon de fortune sur une île aux confins de l’archipel suédois.
Un mystérieux narrateur recueille la parole de cet homme de peu de mots, qui aura vécu en lisière de la grande histoire, à laquelle il aura pourtant contribué, à sa manière humble et digne.
Ce premier roman de Henning Mankell, écrit à 25 ans, et inédit en France à ce jour, se veut un hommage vibrant à la classe ouvrière, à ces millions d’anonymes qui ont bâti le modèle suédois. Par son dépouillement, sa beauté austère, son émotion pudique, Le Dynamiteur contient en germe toute l’œuvre à venir de Mankell, sa tonalité solitaire, discrète, marquée à la fois par une mélancolie profonde et une confiance inébranlable dans l’individu.
Rabat gauche (photo + bio)
Henning Mankell, né en 1948, a partagé sa vie entre la Suède et le Mozambique. Outre la célèbre série policière « Wallander », il est l’auteur de romans sur l’Afrique ou sur des questions de société récompensés par de nombreux prix littéraires, de pièces de théâtre et d’ouvrages pour la jeunesse. Henning Mankell est mort à Göteborg le 5 octobre 2015 à l’âge de 67 ans.
Rémi Cassaigne, normalien, ancien lecteur de français à l’université de Stockholm, diplômé du CNSMD de Lyon, partage son temps entre écriture (romans, livrets d’opéra), traduction (Henning Mankell, Arne Dahl, Johan Theorin, Åke Edwardson), et musique (luthiste).
Rabat droit (presse)
« Henning Mankell n’était pas qu’un grand auteur de polars et, plus généralement, un bon romancier. C’était, au meilleur et moins bavard sens du terme, un homme engagé. Écrire lui a donné les formes par lesquelles, en divertissant ses lecteurs, il rappelait les valeurs qui lui étaient chères et les angoisses qui le constituaient. Il aimait la solidarité et il avait peur du temps : voir l’une disparaître l’indignait, perdre l’autre le terrifiait. Son œuvre est celle d’un Alceste humaniste ou, si l’on préfère, d’un révolté pascalien. » Philippe Lançon, Libération
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10/10/2018