Quand le chat rouge s’enivre d’honneurs
On lit sur le site du Chat Rouge la déclaration suivante :
Bonjour à tous chères amies et chers amis !
Les Editions Le Chat Rouge ont été récompensées lors de la Nuit du Livre à l’Odéon. Nous avons obtenu le Prix Littérature 2018 pour l’anthologie de Gérald Duchemin Les Décadents (richement illustrée par Pierre de Bonneuil) ! C’est un Prix honorifique, délivré par un jury composé par les chefs de fabrication et de production des plus grandes maisons d’édition (Albin Michel, La Martinière, J’ai Lu, Hachette, etc.). Ce Prix existe depuis 16 ans, et il est remis chaque année à l’Odéon, cadre prestigieux s’il en est, lors d’une cérémonie digne des Césars. Le Champagne fut excellent, et l’accueil plus que chaleureux.
Voici le lien du site en question : www.lanuitdulivre.com
Aussi, à de basses fins commerciales, nous avons donc concocté donc un très beau bandeau à l’effigie du Prix. Savourez !
Deux nouveautés vous attendent en librairie en cette période bientôt estivale:
La Mandragore de Jean Lorrain, et Les Dandys de Jean Florensac.
Ce sont certes des rééditions, mais enrichies : pour les Dandys, même texte que celui de la précédente édition (2013, jadis…), mais augmenté cette fois des belles illustrations de Pierre de Bonneuil.
Dans cette anthologie, Les Dandys, construite par Jean Florensac (pseudo de Gérald Duchemin, chut !….), histoire de contredire gentiment les ténors esthétiques du dandysme que sont Baudelaire et Barbey, pour qui une femme ne saurait être dandy, nous avons inclus un texte de Robert de Montesquiou, justement à propos d’une femme dandy, et laquelle, Sarah Bernhardt. Nous ne pouvons que trop vous conseiller, en parallèle avec notre anthologie historique, de lire l’ouvrage instructif, moderne, amusant voire piquant, d’Alister (Fondateur et rédacteur en chef de la revue Schnock), et qui a pour titre La Femme est une dandy comme les autres, publié chez Pauvert.
Pour La Mandragore, Gérald Duchemin a imaginé une anthologie particulière des textes (contes et nouvelles) de Jean Lorrain, à partir du mini recueil, éponyme, qui datait de 2005, épuisé chez nous depuis quelques mois. De plus amples explications vous sont données sur la page du recueil en question. Prière de cliquer sur l’image de la couverture pour vous plonger dans cet univers étrange, drôle, grotesque, féerique, avec quelque chose d’oblique dans le regard porté sur le monde, typique d’un Jean Lorrain au plus beau de sa forme.
Juste un mot sur le conte source, l’histoire séminale du recueil, La Mandragore, justement. Imaginez une reine, superbe, qui accouche… d’une grenouille !… C’est vraiment le début de cette histoire magique.
« Par cette grenouille, Jean Lorrain convoque tout le peuple des inattendus de la vie : les bistrés de peau, les roux, les malvenus, les hydrocéphales, les aveugles, les nains, les hermaphrodites, les sourds, les métis, les rachitiques, les trisomiques, les cagneux, les bigleux, les nichonneuses, les bâtards, les homosexuels, les albinos, les lesbiennes, les transsexuels, les bisexuels, les frisés, les gros, les noirs, les grands, les grassouillets, les fessus, les poilus, les musculeux, les petits, et puis tous les Trop, et les Pas Assez… Une vie de suffirait pas à nous répertorier tant nous sommes la vie… » écrit crânement Gérald Duchemin en sa préface (Ces Parfums de meurtre, de lotus et d’encens) à La Mandragore.
C’est un très puissant conte sur l’orgueil que cette histoire, et c’est aussi un récit universel sur l’acceptation de l’autre… Il pourrait d’ailleurs faire le bonheur des cinéastes…
Si vous ne deviez acheter qu’un seul livre au Chat Rouge, ce serait celui-là. En plus, une Mandragore porte chance… paraît-il…
Des nouveautés, et des surprises, vous attendent en novembre prochain…
Vive la littérature ! soyez fous et enivrez-vous !
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26/06/2018