La Source au bout du monde
La Source au bout du monde
De William Morris
Résumé
Rodolphe, le plus jeune fils du roi des Haults-Prés, s’enfuit de la maison paternelle pour partir en quête d’aventures et connaître la vie d’un chevalier errant. Chemin faisant, il apprend l’existence d’une source magique à l’eau miraculeuse et se met en devoir de la découvrir. Son épopée le mènera par-delà les citadelles des hommes, les forêts enchantées et les landes arides. Le jeune aventurier y rencontrera un grand nombre de figures extravagantes qui bouleverseront sa vision du monde, du Bien et du Mal, et de lui-même : de fiers bergers-guerriers défiant l’ordre établi, des brigands justiciers plus joyeux que des ménestrels, un mystérieux chevalier noir, un moine lubrique tout droit sorti des Contes de Canterbury, et une sorcière insoumise à la loi des hommes dont il tombera éperdument amoureux.
Grand roman d’aventures, ce texte est l’acte de naissance de la fantasy, croisement du roman d’aventures à la Walter Scott et du conte. Comme chez Swift, Voltaire ou Cyrano de Bergerac, l’aventure et le merveilleux deviennent dans ce roman les outils pour placer dans l’esprit de ses lecteurs les ferments d’une révolte nécessaire, éprise de liberté, d’égalité et de fraternité.
La Source au bout du monde, ici présentée en français pour la première fois dans sa version intégrale, n’a cessé de nourrir l’imaginaire d’auteurs aussi différents que Lewis, Tolkien, Orwell, Joyce ou London. Si sa forme emprunte les codes littéraires du merveilleux et du roman d’apprentissage, La Source au bout du monde est aussi difficile à circonscrire à un genre que Don Quichotte, Les Voyages de Gulliver ou Le Manuscrit trouvé à Saragosse.
Préface d’Anne Besson.
Traduction de Maxime Shelledy et Souad Degachi.
Ouvrage traduit avec le concours du Centre national du livre.
William Morris (1834-1896) fut imprimeur, poète, écrivain, peintre, conférencier, dessinateur, architecte et activiste socialiste. Le Lac aux îles enchantées (1897) fait partie de ses derniers ouvrages, qui ont durablement influencé la littérature fantastique anglaise.
A lire aussi, un autre entretien, avec le même David Meulemans, pour le magazine Histoire et images médiévales, qui souligne davantage le caractère paradoxal de l’oeuvre de Morris, qui se tourne à la fin du XIXème siècle vers la littérature allégorique, alors que l’esprit de son temps semble se tourner vers le naturalisme.
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5/04/2018