Parce que l’oiseau
« J’ai réfugié mon pays natal du Faucigny entre deux petites départementales peu fréquentées des Causses du Quercy, dans une de ces maisons sorties d’une vie antérieure et qui vous dit : “c’est ici ”. Au moment précis où je commence ce livre, le 30 juin, 9h38, un Troglodyte mignon est à peu près le seul de sa classe à percer le silence. Son chant, qui alterne les modes majeur et mineur, est rythmé par les gouttes d’une pluie continue dont le timbre varie selon leur densité et le support qui les accueille, feuilles de frêne ou de tilleul, gravier, friche, vitre ; variations que le petit enregistreur peine à distinguer, chaque goutte d’eau, tombant sur la bonnette, ayant plutôt tendance à exploser dans l’oreille en mini-grenade sans subtilité sonore à l’échelle du tympan. (…) »
Voici une “ballade” au bois, mais pas seulement, qu’une ornithophile consacre aux oiseaux, mais pas qu’à eux, où il sera question de grillons des bois ou d’Italie, d’oiseaux de paradis, de dodos, mais aussi des hôtes singuliers du Colombier : Lady Hulotte, Front-Blanc, Tête-noire et quelques autres.
Chez José Corti…
Fabienne Raphoz a notamment publié :
• 5 livres de poésies aux éditions Héros-Limite dont
Jeux d’oiseaux dans un ciel vide, 2011 ; Terre sentinelle, 2014
et Blanche baleine, 2017
• 2 anthologies commentées et illustrées chez Corti
dont L’Aile bleue des contes, l’oiseau, Collection Merveilleux, 2009
• 1 essai, aux éditions Métropolis :
Les femmes de Barbe-bleue, une histoire de curieuses, 1995.
Elle a créé trois collections chez Corti : Biophilia, la Collection Merveilleux et la Série américaine.
(…)Toujours éveillé, le lecteur de “Parce que l’oiseau” suit les voyages de l’ornithophile, voyages autour de sa maison ou dans les forêts lointaines. Avec jubilation.
Tristan Hordé, Sitaudis.« Mais, à travers les oiseaux et surtout la relation qu’une amatrice entretient avec eux, c’est presque l’essence de toute relation qui nous est donnée à lire. Car la relation, c’est bien ce qui lie comme ce qui est raconté. » Emmanuel Requette, Librairie Ptyx.
Nul besoin de connaître les oiseaux pour pénétrer dans l’univers à plumes de Fabienne Raphoz. (…) article complet ci-contre.
Frédérique Roussel, Libération | 13-14 janvier 2018.La forme du carnet ou celle du journal permet d’accompagner le rythme du temps, la chaleur de l’été, les pluies d’automne, et d’être attentif aux venues et aux disparitions, aux migrations et aux retours : c’est une forme ouverte, celle de la touche et de la notation, qui permet de mêler librement la sensation vécue et le souvenir de lecture, de marier de manière sensible allant du corps et mouvement de l’esprit ou de la langue, autant dire de concilier balade et ballade, dans une langue inventive et soucieuse de nommer justement des figures rétives (jubilation de la taxinomie, plaisir des listes). Entre l’essai et la poésie, la description naturaliste et la méditation linguistique, le livre invente en somme une ligne traversière, qui tente de trouver un équilibre toujours fragile pour habiter ce monde.
Laurent Demanze, Diacritik.De l’intrication de la réalité et du savoir, Fabienne Raphoz fait une connaissance nouvelle, qu’elle bat en poésie comme on bat les œufs en neige.
Martine CourtoisJubilatoire. Tel est le qualificatif qui me vient spontanément à l’esprit en lisant en écrivant à partir et autour des «carnets d’été d’une ornithophile». Parce que l’oiseau. L’ornithophile (à ne pas confondre avec l’ornithologue), c’est Fabienne Raphoz, dont je suis de tout temps une lectrice assidue et admirative. Parce que l’oiseau, justement. Dont elle parle si bien, en poésie ou en prose. Et, à chaque lecture, c’est la jubilation qui domine. Une jubilation communicative qui est d’abord celle de la poète (…).
Angèle Paoli, texte complet de sa lecture, ici.
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7/03/2018