Le Mort sur l’âne

Le Mort sur l’âne
Nicolas Cavaillès
Éditions du Sonneur
À paraître le 18 janvier 2018
Au travers de l’épopée nocturne d’un animal des moins exotiques, Nicolas Cavaillès dresse, dans Le Mort sur l’âne, un portrait atypique de l’île Maurice et en raconte l’histoire. Au rythme de la toponymie si particulière des lieux – Curepipe, Trou-d’Eau-Douce, cap Malheureux, Bois aux Amourettes, Montée-Bois-Puant… –, depuis les hauteurs de l’île jusqu’au littoral – sans plages ni touristes –, ce voyage dans l’intérieur des terres est aussi un voyage dans le temps.
S’inspirant d’un conte du XIXe siècle, Nicolas Cavaillès invoque dans ce récit l’idée paradoxale que la civilisation, dans son effort pour rendre le monde toujours plus « vivable », fait œuvre de destruction, de mort souvent – le comble, étant le touriste, qui détruit ce qu’il veut « visiter ». Heureusement, quelques exceptions se distinguent : le poète Baudelaire, qui séjourna à Maurice en 1841, et Kaya, figure musicale locale mort en 1999. Tout deux sont les symboles du refus d’un monde policé et du respect d’un monde « sauvage ». L’incarnation de la revanche du chaos sur le langage, cette suprême usurpation du monde – le langage n’ayant rien à nous apprendre puisque l’essentiel se trouve hors de celui-ci.
L’auteur
Né en 1981, Nicolas Cavaillès est l’éditeur de Cioran dans la Pléiade (Gallimard, 2011) et l’auteur de Vie de monsieur Leguat qui a remporté le prix Goncourt de la Nouvelle 2014, Pourquoi le saut des baleines, Prix Gens de mer 2015 et Les Huit Enfants Schumann, etion spéciale du jury du prix Françoise Sagan 2017
Du même auteur aux Éditions du Sonneur
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5/11/2017