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L’imaginaire nord-américain de Jules Verne

Colloque international : « L’imaginaire nord-américain de Jules Verne », Université d’Ottawa, 7-8 juin 2018

Ce colloque international est organisé par Guillaume Pinson (Université Laval) et Maxime Prévost (Université d’Ottawa), dans le cadre du projet « Le Canada de Jules Verne : savoirs, représentations, imaginaire social » (subvention CRSH).

L’Amérique du Nord et les Nord-Américains sont omniprésents dans les Voyages extraordinaires : Marie-Hélène Huet y dénombre 85 personnages américains jouant un rôle de premier plan dans 26 romans, auxquels s’ajoutent les trois romans entièrement consacrés au Canada que Verne, dans une lettre du 31 mai 1887 à Louis-Jules Hetzel, appelle «mon pays de prédilection» (Le Pays des fourrures, 1873; Famille-sans-nom, 1889; Le Volcan d’or, première publication posthume en 1906). Il est pourtant fascinant de constater que, dans toute son existence, Jules Verne n’aura passé que quelques jours aux États-Unis et moins de vingt-quatre heures au Canada : tout son savoir sur l’ethnologie et les mœurs de ces pays lui proviennent de sources livresques et, surtout, de la presse contemporaine, tant quotidienne que périodique. Tel Phileas Fogg, Jules Verne est en effet un homme en prise directe sur le discours social de son époque, et qui se distingue par la maîtrise qu’il en affiche : tout ce qui s’écrit, se pense et se représente dans la presse et la littérature contemporaine pénètre ses notes de lecture et la composition de ses romans. Ainsi, son Amérique textuelle procède entièrement de l’imaginaire social ambiant, qui le nourrit et auquel il ajoute en retour des représentations marquantes.

Ce colloque se propose d’explorer certains aspects de cet imaginaire nord-américain, par le biais tant d’institutions (le Gun Club, le Weldon-Institute de Robur-le-Conquérant, par exemple) et de personnages spécifiques (le Ned Land de Vingt Mille Lieues sous les mers, le Stamp W. Proctor du Tour du monde en quatre-vingts jours) imaginés par Jules Verne que des types auxquels il donne une existence littéraire, ou la renforce : le Yankee, le Canadien, le Huron, l’Anglais, le Sudiste. À la confluence de savoirs précis et de l’invention romanesque, des textes tels que Nord contre Sud, Famille-sans-nom ou Sans dessus dessous proposent, collectivement, une ethnologie nord-américaine, à la fois informée et fantaisiste, dont nous examinerons les contours. Ce sera également sous l’angle d’un imaginaire géographique que les interventions pourront se situer, afin d’étudier l’exploration romanesque que Jules Verne effectue du territoire nord-américain : par exemple la vallée du Saint-Laurent dans Famille-sans-nom, le centre et le Nord du Canada dans Le Pays des fourrures, ou encore les États-Unis dans Le Testament d’un excentrique.

Nous poserons comme hypothèse que l’œuvre de Jules Verne constitue un point d’observation idéal pour cartographier certaines topiques de l’imaginaire social. En outre, on peut à juste titre voir en Verne un mythographe, c’est-à-dire un créateur de mythologies modernes : un certain nombre de personnages, de thèmes, de situations, de stéréotypes ethnologiques et de représentations géographiques participant de l’imaginaire social prennent leur origine, ou du moins trouvent leur exposition déterminante, dans son œuvre. Verne serait donc de ces écrivains qui, pour reprendre la terminologie de Cornelius Castoriadis, «instituent» l’imaginaire social. Comment expliquer la précision du savoir nord-américain de Jules Verne? Quel savoir livresque et médiatique était à la disposition d’un esprit français curieux du dernier tiers du xixesiècle?

Les propositions (une présentation d’environ 200 mots, le titre ainsi qu’une courte notice biographique) doivent être envoyées avant le 15 novembre 2017 aux adresses guillaume.pinson@lit.ulaval.ca et maxime.prevost@uottawa.ca

http://www.medias19.org/index.php?id=23756

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5/10/2017

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