POESIE ET PESANTEUR
« Poésie » ? Le mot a envahi les ondes et les colonnes, lâché comme caution culturelle. La poésie n’obtiendrait droit de cité qu’à la condition de faire allégeance et de devenir, de parole vive, texte mort, objet de culture, produit de consommation. Le mythe du poète « voyant », l’élitisme qu’il implique auront contribué à marginaliser la poésie et à invalider son propos. Ce livre entend donc rappeler – avec humour d’abord mais aussi avec rigueur – que la poésie, embarquée dans les aventures du langage, n’en témoigne pas moins d’un effort de communication entre les hommes, que le poète pèse sur la terre, avec son corps, sa vie, ses mots, et que le poème, loin de vouloir nous exiler dans le rêve, nous réapprend au contraire la sensualité d’une présence au monde qu’il réactualise.
Nouvelle édition augmentée, entièrement remaniée, du texte publié en 78 à l’Atelier du Gué sous le titre Les Maux du Poème.
Né à Nogent-sur-Marne en 1950, Michel Baglin est arrivé en région toulousaine en 1962. Il publie son premier recueil en 1974. Depuis, il pratique l’écriture sous différentes formes : journaliste depuis 25 ans, il a publié une vingtaine d’ouvrages : romans, poésie, nouvelles, essais, et a obtenu en 1988, pour Les mains nues, le prix Max-Pol Fouchet, dont il est membre du jury international depuis 1992.
Romancier, il est aussi l’auteur de plusieurs recueils de nouvelles, de récits et de deux essais. Il a créé et animé la revue et les éditions Texture de 1980 à 1990.
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25/07/2017