l’air nécessaire à la vie de Fabre
Bon, si vous ne le savez pas, les âmes ont sorti il y a pas si longtemps un joli petit livre illustré par la talentueuse Pole Ka intitulé L’Egalité devant les asticots du bon vieux entomologiste Fabre. Un autre texte de lui est sorti récemment aux éditions Atelier du Gué, tout aussi intéressant à nos yeux et qui cause notamment de respiration. Et ouais.
L’air nécessaire à la vie de Jean-Henri Fabre
Préface Christopher Middleton
Illustrations
Ce texte est la transcription d’un manuscrit de neuf pages découvert à Paris en 1982. Il est probable qu’il s’agit du manuscrit d’une des conférences que Jean-Henri Fabre donnait dans les années 1860.
« Il est un besoin devant laquelle la faim et la soif se trouvent comme choses secondaires ; un besoin renaissant et jamais assouvi… C’est le besoin d’air. »
Aujourd’hui alors que l’humanité possède 36 000 poisons divers et variés, ne serait-il pas judicieux de relire Fabre ?
Jean-Henri Fabre (1823-1915), entomologiste, contemporain de Pasteur… c’est un personnage hors du commun. Il est né dans l’Aveyron à Saint-Léons et dès l’enfance se passionne pour le monde des insectes. Après quelques années à Rodez, une bourse à l’École normale d’Avignon lui permet de devenir instituteur. Il exerce à Carpentras, Ajaccio, Orange, Avignon… Parallèlement, il poursuit des études et soutient une thèse de Docteur ès sciences naturelles, en 1855. Toute sa vie Jean-Henri Fabre a lutté contre des difficultés matérielles, les jalousies, l’indifférence… Pour nourrir sa nombreuse famille, il donne des cours publics du soir, rédige de très nombreux manuels scolaires. Il se consacre à la rédaction de ses Souvenirs entomologiques. Il s’installe en 1879 à Sérignan-du-Comtat, dans le Vaucluse, dans une propriété qu’il baptise l’Harmas, ce qui signifie en provençal, terrain en friches. Naturaliste, il a le lyrisme des poètes, la bonhomie des hommes de la terre. Sa langue, à nulle autre pareille, est là pour nous dire les gestes, les senteurs, les émotions que la simple observation de la nature lui procure. Elle est au partage du monde et nous aiguise l’œil.
Laisser un commentaire
10/07/2017