Dixains réalistes
Ce pauvre enfant vend des jouets à bon marché.
Les gamins du faubourg, après avoir marché,
après avoir, aux verts buissons, usé leurs vestes,
viennent se reposer près des splendeurs modestes
de l’étalage, où tout excite leur désir ;
mais le petit marchand, seul, n’y prend pas plaisir,
car, lui, c’est son métier de lancer la ficelle
de la toupie, et l’aigre bruit de la crécelle
le crispe ; le pantin lui fait, naïf bourreau,
l’horreur qu’à l’employé fait son chef de bureau.
Nina de Villard
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20/08/2016