les insectes, peuple extraordinaire
Jean-Henri Fabre, peintre de la vie naturelle, grand entomologiste, reconnu en son temps par Darwin pour son style incomparable, fut à l’origine de la vocation naturaliste de Jean Rostand. Dans cet ouvrage Les Insectes, peuple extraordinaire, Fabre se fait explorateur. A la manière de l’ethnologue, il nous fait découvrir un peuple nouveau, aux moeurs et habitudes étrangères. Fabre décrit la vie des insectes comme celle d’une civilisation à découvrir. Et c’est un nouveau monde que l’on découvre sous sa plume, propre à nous faire voyager et à nous instruire, grâce à un style aussi précis que poétique. Avec Les Insectes, peuple extraordinaire, Fabre prend le lecteur par la main pour lui montrer toutes les richesses d’un monde ignoré. « S’il suffit, pour être heureux, d’avoir gîte paisible, bon estomac et vivres assurés, celui-ci vraiment est un heureux, mieux que le célèbre rat qui s’était retiré dans un fromage de Hollande. L’ermite du fabuliste avait conservé quelques relations avec le monde, source d’ennuis. Un jour, des députés du peuple rat s’en vinrent lui demander une aumône légère. Le reclus écouta leurs doléances d’une oreille mal disposée ; il dit ne pouvoir les assister, promit des prières, et sans plus ferma la porte. (…) Chacun le connaît. Qui de nous, cassant une noisette entre ses bonnes molaires d’adolescent, n’a mordu sur quelque chose d’amer, de glutineux ? Pouah ! C’est le Ver des noisettes. »
Laisser un commentaire
1/01/2016