Darkness #15
Darkness 15, Sin’Art
Le droit d’entrée n’est pas obligatoire pour cet article. Tripailles et boudin ? On coupe ! Si Hershell Gordon Lewis est vraisemblablement le père du slasher moderne – le sang rouge vif de Blood Feast (1963) ayant traumatisé plusieurs générations de cinéphiles – Luis Buñuel et Salvador Dali sont les aïeuls du gros plan qui dérange. L’ouverture de l’œil de Simone Mareuil au rasoir dans Un chien andalou (1929) est, à ce titre, l’une des scènes les plus gore de l’histoire du cinéma. Le 15ème numéro de Darkness vous propose d’explorer un genre outrancier, où la démesure et le grand-guignol côtoient parfois le chirurgical et l’esthétique anatomique. De Lucio Fulci à Paul Verhoeven, d’Akira Kurozawa à David Cronenberg, une dizaine d’auteurs lèveront une partie du linceul posé sur un sous-genre cinématographique très décrié, lequel se répand désormais, épais et encore tiède, sur de nombreuses séries télévisées offertes aux spectateurs. La popularisation d’une mise à nu viscérale que les pouvoirs publics s’efforcent de soustraire au regard des plus vulnérables.
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11/04/2015