Ces cris gravés
Le Bon sauveur de Caen n’a rien du Saint Sauveur de Paris. Quoique. On y croise aussi quelques artistes peu commodes, des gueules cassées, des inadaptés en foule et épisodiquement quelques fous furieux. Le Bon Sauveur est l’ancien nom (de 1720 à 1975) de l’établissement public de santé mentale de Caen (EPSM Caen). C’est un ancien couvent transformé en hôpital psychiatrique à partir du XIXe siècle par la Congrégation des Filles du Bon Sauveur fondée dans la première partie du XVIIIe siècle. Pendant les années 90, Yvonne Guégan est venue dessiner au Bon Sauveur : » Des gueules cassées un peu trash, dessinées à gros traits » explique le photographe Tristan Jeanne-Valès. Lui a réalisé des photographies dix ans plus tard dans les cours de l’hôpital psychiatrique.
Tout ce travail a fait l’objet d’expos en 2006 et 2009 et à présent d’un ouvrage publié aux éditions Le Chameau (Dozulé) et intitulé froidement Ces cris gravés. Les dessins d’Yvonne Guégan et les photographies de Tristan Jeanne-Valès sont accompagnés de texte de Raoul Vaneigem, mais aussi de Claude-Louis Combet, qui soigne la préface de façon manuscrite et enfin d’un poème de Jean Lambert-Wild, de la Comédie de Caen… Avec évidemment une petite pensée pour tous les enfermées et notamment en UMD.
Ces cris gravés d’Yvonne Guégan, Tristan Jeanne-Valès, Jean Lambert-Wild, Raoul Vaneigem, préface de Claude Louis-Combet, 112 pages, éditions Le Chameau, 24 €.
Ces cris gravés d’Yvonne Guégan, Tristan Jeanne-Valès, Jean Lambert-Wild, Raoul Vaneigem, préface de Claude Louis-Combet, 112 pages, éditions Le Chameau, 24 €.
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13/12/2014