Refuser d’être mère
Retrouvez dans Amer#6, revue finissante une nouvelle de Rima intitulée Baby Blues, autour de la question de l’infanticide ainsi que quelques mots à propos du texte de Calimity Jane, Lettres à ma fille, autour cette fois de l’abandon. Des textes qui devraient faire l’écho aux lectures de témoignages autour de l’infanticide suivie d’une discussion sur l’injonction à la maternité.
Pourquoi faire des enfants est-il plus normal que de ne pas en faire ?
Être enceinte : transformation physique et hormonale du corps, restrictions alimentaires, abstinence vis-à-vis de certains plaisirs (sport, clope, alcool, drogue, etc.)
Accoucher : douleur, déchirement du vagin, hémorroïdes, constipation, suivi médical lourd.
Élever un enfant : prise en charge rarement égalitaire dans le couple, sexualité compliquée (et souvent inexistante au début), fatigue, vie calquée sur les besoins d’un être qui n’a aucune autonomie, temps réduit pour les activités sociales et personnelles.
Avoir des enfants ne se réduit pas à cette succession d’évènements négatifs. N’empêche qu’ils existent, et que pourtant avoir un enfant est toujours largement perçu comme l’épanouissement (naturel) de la vie d’une femme, quand ne pas en avoir nécessite des justifications permanentes et reste souvent synonyme d’échec ou de manque.
De tous temps, malgré ces injonctions, des femmes refusent d’être mère ou de l’être une fois de plus. Parce que la contraception n’a rien d’une panacée infaillible à la disposition de toutes et que l’avortement n’est pas (ou plus) toujours possible, parfois elles doivent se débrouiller. Dans le silence ou dans l’opprobre, elles se débarrassent alors de ce qui aurait pu être une vie, bien décidées à ce que cela ne ruine pas la leur. Et si au lieu d’en faire des monstres ou des cas cliniques, on essayait de comprendre ?
Discussion non-mixte meufs, le 24 octobre, à 19h00 à l’Insoumise.
Discussion mixte, le lendemain, samedi 25, à 16h00, toujours à l’Insoumise, 10 rue d’Arras, suivie du tour de chant de l’Intruse et d’un apéro.
Discussion proposée par le collectif de réflexion critique autour de la gynéco et de la médecine
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23/10/2014