Nao Takaï, Le Corps féminin nu ou paré
Nao Takaï, Le Corps féminin nu ou paré dans les récits réalistes de la seconde moitié du XIXe siècle. Flaubert, les Goncourt et Zola
Préface par Jean-Louis Cabanès
Paris : Honoré Champion, coll. « Romantisme et modernités », 2013.
Bien que Flaubert, les frères Goncourt et Zola essaient de représenter la vie des femmes sans recourir à une idéalisation superficielle, l’érotisme du corps féminin dévie la description réaliste. Ils ont besoin de réifier la femme ou de la voiler d’étoffes afin de lui donner tout son prix. Malgré la prise de distance avec l’hypocrisie bourgeoise, ils participent eux aussi à l’idéalisation et à l’aliénation sociales des femmes dans la description. Néanmoins, c’est dans cette oscillation entre l’approche et l’éloignement, la réification et l’esthétisation ou encore la profanation et la glorification du corps féminin que réside également le charme spécifique de nos romans réalistes.
Nao Takaï enseigne la littérature et la civilisation françaises à la Japan Women’s University dans son campus à Kawasaki, banlieue de Tokyo. Elle a récemment co-traduit la correspondance de Zola en japonais (Correspondance 1858-1902, choix des textes et présentation par Koseï Ogura, Tokyo, Fujiwara shoten, 2012, coll. « Les Chefs-d’œuvre d’Émile Zola ; 11 »).
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5/07/2013