La bohème à Paris au XIXe siècle
La bohème à Paris au XIXe siècle
Rimbaud en était-il vraiment ? Pas assez dilettante. Jules Vallès ? Trop militant. Aristide Bruant ? Un peu folklorique, tout de même.
Bohèmes au café par Jean-François Raffaëlli – 1886
© Musée des Beaux-Arts de Bordeaux – 2012
Les codes ont été construits dès 1850 par Henry Murger qui avait pris la pose, livrant les « Scènes de la vie de bohème » qu’il vivait lui-même quasi en direct devant le public : l’artiste prometteur, la grisette ardente, la faim qui rôde en compagnie de la mort qui menace.
Depuis, le vocabulaire a changé mais on a l’impression que les clichés perdurent.
La bohème soi-disant charmante, c’est, dans la réalité d’aujourd’hui, l’existence angoissée des intellos précaires : piges indécises, contrats bancals, logements de hasard…
Il n’empêche, nous continuons d’applaudir aux postures et aux figures imposées de la fameuse « vie d’artiste ». C’est commode, lorsqu’on prend le TGV, de se voir en nomades et, quand on habite un quartier dont le peuple a été expulsé, en révoltés.
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29/10/2012