LIBIDO SCIENDI
Libido sciendi
savant, le désir, la femme
Caroline De Mulder
Science ouverte
192 pages – 18 € TTC
Si le lien entre désir de connaître ( libido sciendi ) et désir érotique ( libido sentiendi ) se trouve déjà suggéré dans les Écritures, il devient explicite à partir de la Renaissance et joue un rôle crucial dans la configuration de la science moderne. Il s’agit ici de conter l’histoire de cette relation entre le savant, être désirant, et la femme, image de la Nature ? en suivant son évolution dans la littérature, mais aussi dans l’art et le cinéma.
C’est toujours le désir qui pousse le savant à vouloir connaître, qu’il soit inventeur de machines amoureuses, eunuque de la science régnant sur un harem de Vénus anatomiques, ou homme au scalpel en quête de cobayes consentantes. Désir érotique, désir de pouvoir aussi, car la femme reste indésirée dans ce cercle du savoir.
À une époque où la Nature fait plus que jamais les frais de notre mode de vie et où le silicone injectable a la part belle, cet essai montre à l’évidence que la recherche scientifique n’a pas pour seule source le projet de connaissance rationnelle : elle a partie liée avec une histoire du désir et du sentiment.
Caroline De Mulder, chargée de cours à l’université de Namur, étudie les rapports entre sciences et littérature. Elle a publié de nombreux articles ainsi qu’une monographie Leconte de Lisle, entre utopie et république aux éditions Rodopi et une traduction Uranium, de Tom Zoellner, aux éditions du Seuil.
Les médias en parlent
Jacqueline Remy Marianne |
Et si la soif de savoir de l’homme de sciences relevait du désir érotique? |
Juliette Cerf Marianne |
Caroline de Mulder traque la relation misogyne entre désir et désir de savoir. |
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16/03/2012