Circulation
Les gazs circulent difficultueusement, se chargent de miasmes au passage d’un côté de l’autre, derrière la viande qui pend. C’est tordu et malsain. Vu dans la glace du lavabo, ça semble verdâtre, avec des sillons noirs profonds. La posture est virile encore cependant, il semble même que les muscles de l’impudicité sont réactifs davantage qu’au dernier printemps. En bas, j’entends Junior qui geint et gazouille, hésite entre attendrissement et « c’est ainsi, chaque anniversaire ramène infailliblement au pipi caca ». Les vents chuintants se frayent un étroit passage entre les étrons qui poussent. Oh ! comme ce dessinateur Reiser dont on admire l’innommable talent scatologique me semble surfait, impuissant à la véritable obscénité. Il croit que le caca suffit. C’était un méchant clown pour épater le bourgeois, bourgeois lui-même.
Tout en un, suivi de Pire toujours, Le Lérot rêveur n°64, hiver 5-6, p.45.
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28/02/2009