La Fausse enfilade
La femme étant fatiguée de jouir, tandis que l’homme désir encore, est couchée sur le côté, l’homme couché aussi s’approche d’elle par-derrière, lui fourre son vit entre les cuisses, qu’on lui ferme pour le moment, agit comme s’il était entré dans le cul ou dans le con et fout gravement ces cuisses en remuant de même palpant de ses mains pour augmenter l’illusion tous les appas de la belle, qui lui tourne seulement le visage, pour pouvoir faire langue fourrée, tandis qu’elle serre et remue légèrement les cuisses, sur lequel le vit excité par le frottement des poils du con et du satin de ses cuisses, ainsi que par le toucher des fesses rondes, blanches et douces, lâche bientôt les écluses amoureuses.
Instruction libertine, Anonyme, 1868 environ.
Le titre complet est : Instruction libertine ou Dialogues entre Charles et Justine sur la Théorie physique de l’Amour et les diverses manières de s’en procurer les plaisirs matériels. La Musardine vient de publier cet érotique en surtitrant avec la délicatesse commerciale que nous leur connaîssons : Le Kama Sutra de nos aïeux. Nous ne commenterons pas. Pia avait indiqué l’existence d’un exemplaire de ce livre rarissime dans sa Bibliographie. Louis Perceau, par contre n’en a dit mot dans la sienne de bibliographie, Celle du roman érotique au XIXème siècle. Jules Gay quant à lui a décrit le manuscrit dans sa Bibliographie des ouvrages relatifs à l’amour, aux femmes et au mariage, et Gershton Legman en a déniché une contrefaçon anglaise, The Horn Book. L’auteur ? Difficile de le dire ! Pauvert indique dans sa Préface qu’Henry Spencer Ashbee en a attribué la paternité, dans son Index librorum prohibitorum, à Duponchel, Hankey et Bégis (ceux de l’Ecole des biches). C’est à peu près tout ce que nous savons de cet ouvrage qui n’avait jusqu’alors jamais été imprimé à proprement parler, le texte ayant été entièrement calligraphié à la main, puis imprimé lithographiquement à quelques dizaines d’exemplaires. A lire dans le bus.
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17/09/2008