viser les urnes
En exécration de la mascarade électorale
Charles Maestracci
Charles Maestracci que nous avions invité il y a quelques années au cinéma l’Univers pour causer écriture et enfermement est un auteur de romans noirs qui fait partie du collectif éditorial L’insomniaque. Il fut l’auteur en 1995, sous le nom d’Alexandre Dumal, de Je m’appelle reviens, seul texte de la Série Noire à avoir jamais été préfacé par Jean-Patrick Manchette… Si vous avez quelques amies qui ont le mauvais goût de douter de ce qu’il ou ce qu’elle fera les week-ends prochains, Non ! se lit vite et bien…
«Dès lors qu’un individu accède au pouvoir, c’est qu’il a obtenu l’appui des riches, qui veulent encore s’enrichir, ou pour le moins ne pas perdre leurs immenses privilèges. C’est pourquoi, dès qu’il gouverne, il ne saurait dépouiller les riches, qui le soutiennent, au profit des pauvres…»
Et pour enfoncer le clou, par exemple :
« L’électeur ? Rien ne lui sert de leçon, ni les comédies les plus burlesques, ni les plus sinistres tragédies. »
Toutes les raisons exposées par Mirbeau, pour ne pas participer à la farce électorale sont encore pleinement actuelles. Dans le choix d’aphorismes, mots d’humeur et mots d’humour, on lira que bien d’autres ont critiqué, sur tous les tons, la fiction démocratique et la dépossession du citoyen.
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19/04/2017