Ypaul de Quarse
Excellent premier jus tiré des triturations sonores d’Ypaul de Quarse.
Tant que nous sommes dans le Moyen Âge et la musique, restons dans la famille avec ce petit texte qui aura peut-être échappé à certains et certaines mais que vous pouvez retrouver dans le nom moins excellent Chambre Pâle #3 consacré au Moyen-Âge Moderne téléchargeable ICI et commandable sur format papier chez MicrOlab.
Voici le fabliau :
L’aneanteresse
a les dégobilleuses en joye
Cil et celle qui se délitent a oÿr les proesses de chevaleries entendent et oyent les aventures qui avindrent à les punqces et harcoreux.
Le jour mesme que le concert de l’Assaille Angoissive fu donné, fu grant joye et grant liesse en la cité de Rijsel. Quant la messe fu chanté si hautement comme il appartenoit a celle feste, atant ez vous une damoiselle seule, san compaignie vint en la court la ou la feste estoit. Et quant elle fu decendue au pyt, la ou elle vit la feste qui estoit, elle salua moult gentement la gente et dit : fichtre ! voila la plus belle et la plus courtoise feste que l’en sache nulle part ! Un punqc qui regarda moult souvent la damoiselle qui estoit belle et blanche et colorée com est la rose au moys de may, abouli a ses pieds : vostre biauté qui se resplent fait tant le monde resclarcir que l’envy me vient de faire basse note. Le geste inagreable avec. La damoiselle soudain senti moult aïrance pour le vil langagier : Ahors ! Au commencier se doit on bien garder d’entreprendre chose desmesurée. Je préfère oÿr le rabaschement de l’Assaille Angoissive que subir votre ahontage. Et quand ce fu dit la damoiselle agona san malaisance et mi une dentée a l’ivrongnet causant gran deperte a sa grand bouche. Le beau sire manda que lui fu envoyé des chevaliers qui soient preus et hardi et qui le sequeurent contre la damoiselle qui le depestriai. Oncques n’oïstes la guerre qui tant fu dure. Elle deplaia a l’envi les punqces et les harcoreux decendu dans la fosse et ce fu mainte mellé et maint estour qui provoquèrent sangmort et sanglotement. Dans le braiment de l’agonisation, l’Assaille Angoissive chanta plus hautement et plus vite com la damoiselle moulina plus hautement et plus vite. Tou devin scalabreux et malutile de raconter. Cryant merci d’une telle feste la belle et carmesine damoiselle a la fin mi une langee a sa manette blesme et sise sur le lardier qu’elle a fai dit au vil adenté : je suis l’aneanteresse. je suis l’aneanteresse.
Heian des Cuers
Et oÿ icel :
Une chambre pâle provoquant par le bras armé du mal-modernité, que stimulait une orgueilleuse émulation. Dans ce combat, notre vaillant livret cru tuer ce mal-modernité.
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26/12/2016