Walter Benjamin : les métaphores de la critique
Walter Benjamin : les métaphores de la critique
Colloque avec le soutien du Conseil Régional d’Auvergne, Conseil Général du Puy-de-Dôme et la Ville de Clermont-Ferrand
27-28 février 2014
MSH de Clermont-Ferrand, amphi 219
La vocation de ce colloque international et pluridisciplinaire est de réunir des chercheurs en littérature, en histoire, en philosophie et en histoire de l’art pour examiner l’élaboration et le rôle des métaphores dans l’œuvre critique de Walter Benjamin.
Auteur célébré pour la diversité de ses interrogations, Walter Benjamin, aujourd’hui encore, semble susciter majoritairement des études philosophiques ou relatives à sa réflexion sur la traduction, même s’il s’est récemment vu consacré pour son œuvre autobiographique, avec l’inscription au programme de l’agrégation du texte intitulé Enfance berlinoise vers 1900. C’est cette fois sur la figure du critique littéraire et du critique d’art que nous aimerions nous pencher.
La réception de Benjamin en France, en partie conditionnée par la traduction relativement tardive de son œuvre, est un phénomène encore neuf : son influence dans notre appréhension des œuvres et des textes mériterait d’être examinée. Si elle a souvent été abordée sous l’angle politique et historique d’une réflexion sur la modernité, la critique littéraire et esthétique benjaminienne possède une poétique propre qui est restée dans l’ombre de ces enjeux sociopolitiques. La pensée critique de Benjamin repose en effet sur une prolifération d’images figurées extrêmement suggestives, qui ne peuvent être circonscrites en une thèse unifiée ; nous nous proposons de mener cette réflexion autour des trois objets suivants, qui pourront orienter les propositions de communication :
les effets sémantiques, symboliques, stylistiques et spéculatifs des régimes discursifs et métaphoriques associés à la pratique critique de Benjamin, dans les textes originaux comme dans leurs traductions (métaphores mystiques et religieuses, scientifiques et techniques, de « l’aura » et du « choc », du « voile » et du « dévoilement », de l’ombre et de la lumière, etc.) ;
les méthodes critiques de l’analyse de la réception des œuvres, déployées dans les textes de Benjamin ;
la manière dont ces choix terminologiques parfois plus poétiques que théoriques affectent sa pensée de la dialectique entre une tradition sans cesse déconstruite et reconfigurée et une modernité non moins problématique.
Ces journées d’étude s’intègrent au programme des travaux de l’équipe 20/21 du CELIS consacrés aux « Poétiques et voi(es)x poétiques » et à l’axe 1 de la Maison des Sciences humaines « Cultures, discours, concepts », en tant qu’elles engageront une réflexion conjointe sur la création littéraire et les théories qui lui sont associées. Il s’agira en effet de reconsidérer la critique benjaminienne sous l’angle de sa métaphoricité, et donc sous celui de sa poéticité et de sa constitution comme genre (méta)littéraire. Loin de concerner seulement les chercheurs en littérature, ce colloque entend en effet mettre en contact les approches littéraires, philosophiques et historiques des écrits de Benjamin pour interroger les mécanismes de son écriture et renouveler l’approche du terme même de concept dans la mise en œuvre d’un discours qui se présente au premier abord comme métaphorique. L’actualité remarquablement riche de la recherche benjaminienne laisse présager des débats particulièrement intéressants et renouvelés par les parutions les plus récentes, puisque Giorgio Agamben, Barbara Chitussi et Clemens-Carl Härle viennent de publier aux éditions « La Fabrique » les manuscrits préparatoires inédits du Baudelaire de Benjamin. Les interventions se promettent d’intégrer ces éléments les plus récents de la recherche benjaminienne, offrant ainsi à l’Université Blaise Pascal une manifestation scientifique de premier plan.
Organisation : Audrey Giboux (CELLAM, Université Rennes 2) Audrey Giboux et Mathilde Labbé (CELIS, Univrsité Blaise Pascal)Mathilde Labbé
Comité scientifique :
Pascale Auraix-Jonchière, Professeur de littérature française du XIXe siècle (Université Blaise Pascal), directrice du CELIS (Centre de recherches sur les littératures et la sociopoétique) ;
Frédéric Calas, Professeur de langue et littérature française (Université Blaise Pascal), directeur-adjoint du CELIS (chargé des relations internationales) ;
Emmanuel Cattin, Professeur d’histoire de la philosophie moderne et contemporaine (Université Blaise Pascal), chercheur au laboratoire Philosophies et rationalités Lire la suite »
Salomé, vintage et cancrelats
Theda Bara dans ‘Salomé‘, 1918 |
(via : chuck man collection) |
Alla Nazimova dans ‘Salomé‘, 1923 |
Alla Nazimova dans ‘Salomé‘, 1923 |
Alla Nazimova dans ‘Salomé’, 1923 (via : billy jane) |
Alla Nazimova dans ‘Salomé‘, 1923 |
(via : beautiful century) |
(via : billy jane) |
Evelyn Brent (via : Twolia) |
(via : a woman speaks) |
Evelyn Brent (via : Twolia) |
Salomé par Frantisek Drtikol, 1919 (via : the collected image) |
Salomé par Frantisek Drtikol (via : billy jane) |
Salomé par Frantisek Drtikol (via : billy jane) |
Salomé par Frantisek Drtikol (via : billy jane) |
Gene Tierney (via : Vintage venus) |
Gertrud Hoffmann dans ‘Salomé‘ d’Oscar Wilde |
Miss Maud Allan (via : billy jane) |
Nance O’Neil par Will Armstrong (via : billy jane) |
(via : beautiful century) |
(via : billy jane) |
Yvonne DeCarlo dans le film ‘Salome where she danced’ (via : entertainment) |
(via : blog catalog) |
Teresa Cerrutti dans l’opéra de Strauss (via : gold posters) |
Theda Bara (via : the on going project) |
(via : le beau vice) |
Emma Calvé (via : artflakes) |
Alla Nazimova (via : pignouf) |
Par Federico Ribas (via : hoodoo that voodoo) |
Louis Icart – Salomé, 1929 (via : hoodoo that voodoo) |
Alla Nazimova (via : pignouf) |
Theda Bara (via : we heart it – enjoy your style) |
Theda Bara, 1918 (via : Wikipedia) |
(via : John Coulthart) |
Gilda Gray (via : Vintage venus) |
(via : John Coulthart) |
Rita Hayworth (via : flickr.com – galerie de theusherette) |
(via : flickr.com – gale |
Simmel
Les éditions Allia rééditent Philosophie de la mode et les PUF Philosophie de l’argent. Mais si on veut on peut également jeter un œil sur le Journal posthume de Georg Simmel paru chez Circé. La Petite Bibliothèque Payot, quant à elle, vient de faire paraître l’indispensable : Les grandes villes et la vie de l’esprit suivi de Sociologie des sens, ainsi qu’un titre inédit en français, Psychologie des femmes datant de 1890 et qui par contre fait un peu peur !
De l’amour
Stendhal, De l’amour
Stendhal, De l’amour (GF), Flammarion, collection « GF », 2014.
Présentation, notes, annexes, chronologie et bibliographie de Xavier Bourdenet
« Ce livre, écrivait Stendhal à un ami, est une monographie de la maladie nommée Amour. C’est un traité de médecine morale. » Cette maladie, Stendhal, toute sa vie, en a fait ses délices favorites. La définir, la comprendre, en repérer les symptômes, en analyser les phénomènes déclencheurs – dont la célèbre cristallisation -, en redire les paradoxales jouissances, tel est l’objet de ce « livre d’idéologie ». Né d’un drame intime, il est à la fois la somme des expériences d’Henri Beyle, amoureux éconduit de la froide Mathilde, et, par les nombreuses anecdotes et les brèves nouvelles italiennes qui l’émaillent, la préfiguration des romans à venir.
Œuvre fétiche, luxuriante et subtile, De l’amour (1822) dresse la carte du Tendre selon Stendhal.
Enfin !
BON CHIC MAUVAIS GENRE, votre soirée double programme préférée se convertie exceptionnellement en « simple programme » mais c’est pour vous mettre double ration de sensations ! Et une double ration de Giallo ! C’est en effet à une avant-première miraculeuse, ce vendredi 28 février, que vous convient les projectionnistes du cinéma Le Majestic de Lille, ainsi que leur partenaires de choix : METALUNA, le mag cinock’n’roll et le site matièrefocale.com : L’ETRANGE COULEUR DES LARMES DE TON CORPS en présence de ses deux auteurs, Bruno Forzani et Hélène Cattet.
20H00 : L’ETRANGE COULEUR DES LARMES DE TON CORPS
Un Film d’Hélène Cattet et Bruno Forzani (en leur présence). France-Belgique-Luxembourg. Durée: 102 min. Interdit aux moins de 16 ans.
Avec : Klaus Tange, Jean-Michel Vovk, Sylvia Camarda, Sam Louwyck, Anna D’Annunzio.
Alors qu’il rentre chez lui après un voyage d’affaire, Dan trouve la porte de son appartement fermée de l’intérieur et découvre que sa femme a disparu sans laisser de traces. Interrogeant les habitants de l’immeuble, il découvre peu à peu les secrets que recèlent la bâtisse et ses mystérieux occupants.
Fulgurance giallesque ahurissante, L’ETRANGE COULEUR DES LARMES DE TON CORPS d’Hélène Cattet et Bruno Forzani, le duo auquel on doit déjà le fascinant AMER, enflamme de passion rouge sang les yeux et les oreilles. Somptueux, envoutant, époustouflant, les adjectifs manquent pour donner une idée du travail effectué.
Couleurs, lumières, cadrages, effets sonores invitent le spectateur à se perdre dans un dédale de voluptueuse paranoïa, dont il ressort abasourdi. Les corps s’attirent, les courbes se frôlent, les épidermes se déchirent, l’œil affamé cherche fébrilement le détail, avale toutes les couleurs du vice, encaisse les échardes de l’éblouissement baroque avec délectation, l’oreille déboussolée se gorge de sonorités stridentes et de mélodies sourdes, Le grandiose se fait trivial, le grotesque se fait sublime et l’extase est atteint !
Si l’on doit un coup de maître aux deux réalisateurs, c’est bien L’ETRANGE COULEUR DES LARMES DE TON CORPS ! Un film sublime, à découvrir absolument en salle, dont la projection sera suivie d’une rencontre avec les réalisateurs Hélène Cattet et Bruno Forzani.
Pete Pendulum.
« La nature morte »
Cahiers ERTA no 6 : « La nature morte »
Cahiers ERTA, revue publiée par les soins de l’Équipe de recherches en théorie appliquée à l’Université de Gdansk (Pologne) consacrera son sixième numéro à la nature morte. Diverses orientations, non exclusives, pourraient être envisagées :
- la nature morte représentée dans la littérature (microanalyses d’images poétiques ou romanesques) ;
- la mort de la nature dans les textes littéraires, particulièrement son aspect pictural ;
- la technique de l’arrêt sur l’image, de l’instantané, ayant pour objet la nature ;
- l’objectivisation de la nature dans les textes littéraires, notamment dans la perspective post-humaniste.
Calendrier :
- avant le 28 février 2014 : adresser une proposition, d’une longueur maximum de 500 mots, à l’adresse suivante : ertafr@ug.edu.pl ;
- 15 mars : réponse du comité de rédaction ;
- 31 mai : remise des articles respectant la feuille de style ;
- 31 juillet : décision du comité de lecture ;
- novembre 2014 : publication du numéro (version papier et électronique).
Indépendamment de ses numéros thématiques, la revue accepte des articles divers dans sa rubrique « Varia ».