Ambition de traître
Flaubert. Revue critique et génétique [en ligne], 8 – 2012 : « Ponctuation et mise en page. Oralité et ordonnancement du discours chez Flaubert«
Sous la direction de Florence Pellegrini avec la collaboration de Déborath Boltz
revues.org, 2013.
ISSN 19696191.
Présentation, Florence Pellegrini
Anne Herschberg Pierrot, Ponctuation, édition, interprétation : l’exemple du point-virgule dans Bouvard et Pécuchet
Stella Mangiapane, Ponctuation et mise en page dans Madame Bovary : les intervention de Flaubert sur le manuscrit du copiste
Sophie Sarrazin, Le traducteur et les italiques. Omniscience et redressement dans Madame Bovary
Sabine Pétillon et André Petitjean, Le tiret de fin de phrase dans Un cœur simple – un stylème flaubertien ?
Walid Ezzine, L’utilisation des tournures antiques et bibliques dans Salammbô
Karine Germoni, Flaubert, Beckett, Toussaint : d’un phrasé l’autre
Geneviève Mondon, Schémas, jeux de ligne et dessins inédits dans les manuscrits de Salammbô
310 pages, 39 euros ISBN 978-2-35748-002-5 |
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Auteur d’aphorismes, de romans, de pièces de théâtre et de textes critiques, Oscar Wilde (1854-1900) était aussi, et peut-être avant tout, un poète. C’est l’essentiel de son oeuvre poétique qui est ici rassemblé.
Argotica n° 1, 2012 : L’Argot du corps
Sommaire :
Argumentum/11
L’Argot, le corps, le sexe, le pouvoir, la politique et les « relations » franco-roumaines, par Francis YAICHE/13
L’Argot du corps/25
Florence CHARLES : Argot du corps et dépréciation. Formes et valeurs d’une pratique discursive de moquerie/27
Audrey COULARIS : La Langue de Céline et le corps humain dans Voyage au bout de la nuit/38
Emmanuel DERONNE : Argot, sexe et espagnol dans Le Printemps des éclopés (ou La Guerre des doudounes) de Robert Reus/46
Hugues GALLI : Le Lexique du corps dans San Antonio : entre argot et néologie/65
Yaya KONÉ : Dire le corps, sa condition sociale et ses émotions. Une approche sociolinguistique d’une banlieue française/87
Francis YAICHE : La Langue verte de Barbe-Bleue ou le dit « pas poli » du monde interdit/102
Varia/115
Constantin MANEA : Remarques comparatives concernant les termes techniques et argotiques en anglais et en roumain/117
Ioan MILICĂ : La Norme argotique/134
Florina-Elena PÎRJOL : Argot, nourriture et amour ou de la façon dont la périphérie parle, mange et aime dans la littérature roumaine/155
Ghislaine ROLLAND-LOZACHMEUR : L’Argot et La Langue du peuple : procédés lexicaux et fonctions chez V. Hugo (Les Misérables) et É. Zola (L’Assommoir)/183
Daniela Eugenia VODIŢĂ : Unités phraséologiques dans l’argot du milieu de détention/204
George VOLCEANOV : Sur le langage obscène des pièces shakespeariennes et sa traduction en roumain/216
In memoriam/233
Emmanuel DERONNE : Hommage à Claude Duneton (1935-2012), défenseur du français en tant que langue populaire/235
Comptes rendus/245
Laurenţiu BĂLĂ : Ioan Matei, Dicţionar de argou francez-român, Bucureşti, Editura Niculescu, 2011/247
Laurenţiu BĂLĂ : George Volceanov, Dicţionar de argou maghiar-român, Bucureşti, Editura Niculescu, 2011/251
Anda RĂDULESCU : Langage et société, No 141, septembre 2012 « Jeunes et parlers jeunes : des catégories en question »/255
356 pages, 38 euros ISBN 978-2-35748-031-5 |
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José-Maria de Heredia (1842-1905), l’auteur du célèbre recueil Les Trophées, est né à Cuba avant de rejoindre la France en 1851. Si la lecture d’un recueil de Leconte de Lisle décida de sa vocation de poète, il est aussi disciple de Hugo et de Chénier. Mais le genre du sonnet, dans lequel il excelle, le place dans la lignée de Du Bellay, Marot ou Maynard. C’est l’oeuvre poétique complète de ce poète magnifique et complexe qui est ici rassemblée.
Chose qu’on ne peut deviner (183)
Difficile de dire si Mathieu Terence est un bon écrivain. A le lire, en tous cas, nous savons qu’il n’est pas excellent. Chair philosophale (108) n’est pas son premier ouvrage. Mais c’est le premier publié par Edwarda, la revue. Mathieu Terence est bon lorsqu’il parle de Hopper (140) : Il dessine aussi mal que Magritte sans avoir ses idées. Ses éclairages sont pris à De Chirico qui lui avait le mérite d’avoir vu arriver le flash atomique. En récitant le langage mondial du cinéma, il a déserté la peinture. Résultat : des tableaux à l’arrêt. Sa mélancolie convenue donne une fausse profondeur à la platitude de son point de vue. Ses femmes sont usées par le regard usé qu’il porte sur elles. Lui malheureusement a déserté la littérature, en récitant le langage mondial de la psychologie, et il n’est jamais aussi mauvais que lorsqu’il parle à la place des femmes. (Annabella Duende, sort de ce corps usurpé ! Trop bonne, tu as oubliée d’être mâle…) Terence a pourtant pansé la question. Chose qui met un homme et une femme au diapason (170) : Que la lesbienne en lui s’occupe de son saphisme à elle. Malheureusement, l’œuvre n’est pas au diapason de la sentence, vraie fausse note de l’ouvrage. Dommage car l’ensemble commençait plutôt bien : Chose qu’il est délicieux de chercher (6) : la solution à un problème qui n’a jamais existé. Mais les aphorismes relatifs à une hypothétique chose charnelle sont consternants. La chair ici n’a rien de philosophale, encore moins de banale, ça l’aurait sauvé. Non. La chair de Mathieu Terence est terriblement normale. Disons que nous aurions préféré un plan de prison à la platitude (l’applatitude ?) des lieux communs, car il contient au moins un plan d’évasion (189). Nous sommes ici au deuxième stade de la chose tragique (125) et une tasse de café qui saigne (137) ne suffira pas à rattraper la fin affreuse qui se joue dans cet horrible théâtre bourgeois. Rallumez la lumière ! Si les choses qui font un palais d’un taudis (9) sont l’obscurité et une bougie, celles qui font d’un taudis un palais se résument ici à la vulgarité des 26 euros qu’il vaut. Quel gâchis ! Il y a pourtant des taudis magnifiques. De rester taudis. La critique est peut-être lapidaire, mais nous savons que Mathieu Terence, qui est un homme d’expérience, s’en remettra, car il le dit lui même : On récolte mieux quand on a su que l’on était en train de semer (33).
ian geay