Du bain breneux à la cité mosaïque, un panorama de l’utopie
Le 31 janvier 1899, naissance d’Aristide LAPEYRE
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Le Livre de la Mort, recueil de nouvelles d’Édouard Ganche. 13 Euros.«Aux portes de fer, corrodées par la rouille, des sépulcres anciens, mon regard s’insinua à l’intérieur et je restai morne devant la poussière, les vases brisés, les couronnes déchiquetées, les déprédations du temps vengeur. Sur les dalles funéraires, aux socles des croix, aux pourtours des cippes, aux frontons des chapelles, je murmurai les noms éteints que la pierre, seule, offrait aux passants. Jusqu’au soir je vaguai ainsi dans les champs de repos, tout imbu du pénible sentiment de la mort.»Édouard Ganche (1880-1945), fils d’un médecin de campagne, fut confronté dès son plus jeune âge à la souffrance d’autrui, à la déchéance physique et à la mort. Le décès prématuré de ce père dont il espérait suivre les traces le marqua profondément. Il n’avait alors que 12 ans. L’indignation résignée que lui inspirait le lot commun de l’humanité culmina sur le plan littéraire avec Le Livre de la Mort qu’il fit paraître en 1909. Empruntant à l’école décadente ses thèmes et son style, il s’attacha à y brosser de façon poignante un panorama complet et accablant des manifestations de la mort, sous ses aspects les plus anodins comme les plus repoussants. Après des études de médecine interrompues pour raisons de santé, Édouard Ganche se consacra pleinement à sa seconde passion, la musique, et devint le biographe et le musicographe de Frédéric Chopin, acquérant dans ce domaine une réputation internationale. Quelque temps avant d’être emporté à son tour par la mort, Édouard Ganche révisa et compléta ce recueil dont il ambitionnait de faire paraître une édition définitive. Celle qu’il appelait la Triomphatrice éternelle ne lui en laissa pas le temps. Voici enfin réédité, selon les voeux de son auteur, ce livre culte encensé par plusieurs générations de bibliophiles.
Couverture: Transi de René de Châlons (XVIe s.). ISBN 979-10-90662-00-1. |
Le 19 décembre dernier a eu lieu une belle vente de vendus vendant intitulée Utopistes et Révoltés et dont il ne reste à présent que ce billet de l’Alamblog et un superbe catalogue. A consulter ici.
La thèse d’Odile Hamot : Obscur symbole de lumière. Le Mystère dans la poésie de Saint-Pol-Roux vient d’être publiée chez Champion :
« Saint-Pol Roux fait figure d’astre obscur dans la littérature, rayonnant de cette clarté ambiguë que suscitent les génies méconnus. Approcher son œuvre, c’est tout d’abord entrer dans la fascination de l’homme et de la légende, entrer dans l’espace multiforme d’un mystère tout à la fois profane et religieux. Au cœur de la démarche saintpolienne, le Mystère intronise la tâche trans figuratrice du poète, révéler l’être et rédimer le monde. La poésie ainsi s’inscrit au cœur de l’exil et, tout à la fois Signe,Clé et Gloire du Mystère, fait sienne l’exigence inouïe d’un réel absolu, refondé par l’imagination. »
Pour en savoir davantage, rendez-vous ici : http://www.honorechampion.com/cgi/run?wwfrset+3+0+1+2+cccdegtv1+08532313+1