Le Journal d’une femme de chambre
Le Journal d’une femme de chambre, mis en scène par Jean-Marie Villégier, avec Natachal Amal dans le rôle de Célestine. Nouvelle représentation du 09 au 13 au Théâtre de l’Ouest Parisien 1 place Bernard Palissy 92100 à Boulogne Billancourt, à Auxerre, le 15 novembre ; à Nancy, le 17 novembre, à l’Ensemble Poirel ; et à Plougonvelin, le 30 novembre. Si vous pouvez proposer d’autres points de chute, ne vous en privez surtout pas !
Mirbeau glisse sur la toile
Sur Internet, de nouveaux textes ont été mis en ligne, une dizaine de nouvelles notices ont fait leur apparition sur Wikipedia, le Dictionnaire Mirbeau a atteint les 226 000 visites, et les textes d’Octave Mirbeau et sur Octave Mirbeau en ligne sur Scribd, en près de trente langues, en sont, pour leur part, à quelque 1 070 000 visites.
L’Ombre d’Oscar Wilde
– L’Ombre d’Oscar Wilde, de Lou Ferreira, sera repris l’hiver prochain au Théâtre du Nord-Ouest, à Paris. Pour ceux et celles qui l’ignoreraient, le personnage principal de cette pièce n’est pas Oscar Wilde, mais Octave Mirbeau himself ! Affiche en ligne sur le site dédié à Tatave.
Freud avec les écrivains
Edmundo Gómez Mango & J.B. Pontalis, Freud avec les écrivains
Paris : Gallimard, coll. « Connaissance de l’inconscient », 2012.
Présentation de l’éditeur :
À l’origine de ce livre, un projet partagé par les deux auteurs : montrer ce que la psychanalyse, et tout particulièrement son fondateur, devaient à la littérature. Par des voies assurément différentes, psychanalyse et littérature ne visent-elles pas le même objet ? À savoir rendre compte de la complexité de l’âme humaine, déceler ce qu’il y a en elle de conflictuel, de troublant, d’obscur, explorer des terres inconnues, des terres étrangères. Nous avons porté notre attention sur des auteurs qui ont incontestablement marqué Freud.
Certains qu’il n’a pu que lire – Shakespeare, Goethe, Schiller, Heine, Hoffmann, Dostoïevski –, d’autres qui furent ses contemporains, avec lesquels il a correspondu – Stefan Zweig, Arthur Schnitzler, Romain Rolland, Thomas Mann, sans oublier Jensen et sa Gradiva. Nous avons voulu décrire la relation que Freud avait entretenue avec eux et eux avec lui. D’où notre titre. Enfin nous avons tenu à consacrer quelques pages à Freud écrivain – « Freud avec Freud », en quelque sorte.
En lui le chercheur sceptique, le Forscher, était proche du Dichter, le créateur littéraire. Psychanalyse et littérature sont à la fois des alliées et des rivales.
D’origine uruguayenne, Edmundo Gómez Mango est né en 1940. Il a été chef de clinique psychiatrique à la Faculté de médecine de Montevideo et professeur de littérature générale à l’école normale de cette ville. Il exerce aujourd’hui la psychanalyse à Paris. Il est membre titulaire de l’Association psychanalytique de France. De lui, les Éditions Gallimard ont déjà publié La Place des Mères (Connaissance de l’inconscient, série Tracés, 1999) La mort enfant (Connaissance de l’inconscient, série Tracés, 2003), Un muet dans la langue (Connaissance de l’inconscient, série Tracés, 2009). J.-B.
Pontalis a été professeur agrégé de philosophie puis chercheur au CNRS avant de s’orienter vers la psychanalyse. Essayiste, coauteur du Vocabulaire de la psychanalyse, il est également romancier. En 1980 paraît son premier roman, Loin. Il a récemment publié Frère du précédent, prix Médicis essai (collection blanche, 2006, Folio n° 4608), Elles (collection blanche, 2007, Folio n° 4799), Le songe de Monomotapa (collection blanche, 2009, Folio n° 5132), En marge des nuits (collection blanche, 2010, Folio n° 5288), Un jour, le crime (collection blanche, 2011), Avant (collection blanche, 2012).
Les Cocottes, Reines du Paris 1900
Les Cocottes
Reines du Paris 1900
Catherine Guigon
Dans la vingtaine d’années précédant la guerre de 1914 se déploie dans les cercles fortunés de la vie parisienne un goût immodéré pour l’argent, l’apparence, le luxe, le plaisir, l’extravagance et… les femmes. Une poignée d’entre elles font une entrée spectaculaire dans l’histoire de la galanterie. Elles sont artistes, dévoilant leur corps sur les scènes des récents music-halls ; elles sont séductrices, assez cultivées pour susciter la passion chez les têtes couronnés de l’Europe entière. Elles sont aussi cruelles, vénales et manipulatrices, promptes à dilapider les fortunes que l’on dépose à leurs pieds et à oublier leurs amants sitôt qu’ils sont ruinés.
Sacrées « reines du Paris 1900 », Caroline Otero, Liane de Pougy, Émilienne d’Alençon, Cléo de Mérode, Mata Hari et d’autres moins connues, Clémence de Pibrac, Lina Cavalieri, Lise Fleuron, Marion Delorme… appartiennent à ce demi-monde sulfureux qui alimente les chroniques du temps. Les moindres frasques de ces people avant l’heure sont épiées et commentées. Mieux, elles revendiquent leur situation, cultivent leur image et assument les qualificatifs dont on les affuble : « amazones », « scandaleuses » et surtout « cocottes », un mot d’origine incertaine évoquant à la fois le caquet des coquettes emplumées dans les lieux à la mode et le métier de courtisane.
Dans un Paris s’imposant comme « la capitale des plaisirs », les cercles respectables copient les robes des courtisanes, mitonnent des recettes de cuisine à leur façon et leur attribuent des cabrioles qu’elles n’ont peut-être pas commises… Mais ces cocottes sont avant tout des femmes d’exception, sachant à merveille bousculer les conventions et assurer leur promotion. Représentatives de la sensualité de leur temps mais très contemporaines par leur indépendance, elles ont le sourire enjôleur, la langue acérée et la dent dure… À croquer des diamants. Voilà pourquoi leurs aventures, surtout les plus piquantes et amorales, subjuguent encore.
Journaliste, Catherine Guigon a publié plusieurs ouvrages de reportages aux éditions Géo et Solar et deux romans, Les Mystères du Sacré-Coeur et Le Secret de la Savoyarde, aux éditions du Seuil.
Voir : argu cocottes
La bohème à Paris au XIXe siècle
La bohème à Paris au XIXe siècle
Rimbaud en était-il vraiment ? Pas assez dilettante. Jules Vallès ? Trop militant. Aristide Bruant ? Un peu folklorique, tout de même.
Bohèmes au café par Jean-François Raffaëlli – 1886
© Musée des Beaux-Arts de Bordeaux – 2012
Les codes ont été construits dès 1850 par Henry Murger qui avait pris la pose, livrant les « Scènes de la vie de bohème » qu’il vivait lui-même quasi en direct devant le public : l’artiste prometteur, la grisette ardente, la faim qui rôde en compagnie de la mort qui menace.
Depuis, le vocabulaire a changé mais on a l’impression que les clichés perdurent.
La bohème soi-disant charmante, c’est, dans la réalité d’aujourd’hui, l’existence angoissée des intellos précaires : piges indécises, contrats bancals, logements de hasard…
Il n’empêche, nous continuons d’applaudir aux postures et aux figures imposées de la fameuse « vie d’artiste ». C’est commode, lorsqu’on prend le TGV, de se voir en nomades et, quand on habite un quartier dont le peuple a été expulsé, en révoltés.