Gautier et les arts de la danse
Bulletin de la société Théophile Gautier,
2009, #31
« Gautier et les arts de la danse »
Présentation de l’éditeur En 1847, Baudelaire écrivait dans La Fanfarlo : » Chez nous, l’on méprise trop l’art de la danse, cela soit dit en passant. Tous les grands peuples, d’abord ceux du monde antique, ceux de l’Inde et de l’Arabie, l’ont cultivée à l’égal de la poésie. (…) La danse peut révéler tout ce que la musique recèle de mystérieux, et elle a de plus le mérite d’être humaine et palpable. La danse, c’est la poésie avec des bras et des jambes, c’est la matière, gracieuse et terrible, animée, embellie par le mouvement. » Un tel propos aurait pu être tenu par Théophile Gautier lui-même qui, sa vie durant, ne cessa d’écrire, de commenter, de rêver la danse. La vingtaine d’auteurs, chercheurs et danseurs, qui ont contribué à cet ouvrage a tenté de décrypter les tenants et les aboutissants de cette passion de Gautier pour ce qu’il appelait » la littérature des jambes « .
TROP CHER !
Proust et l’art pictural
Kazuyoshi Yoshikawa
Paris : Honoré Champion, coll. « Recherches proustiennes », 2010.
Prix 75EUR !!!!!
LA BONNE BLAGUE !
Présentation de l’éditeur :
Nombreux sont les tableaux qui jouent un grand rôle dans l’économie d’ensemble du roman proustien, tels que La Vue de Delft de Vermeer devant le » petit pan de mur jaune » de laquelle succombe Bergotte, ou Le Patriarche di Grado exorcisant un possédé de Carpaccio dans lequel le héros reconnaît le manteau de Fortuny que portait Albertine avant sa fuite. Le roman de Proust fournit toute une galerie d’artistes de tous pays : Carpaccio, Giotto, Léonard, Mantegna, Memling, Bruegel, Vermeer, Hals, Rembrandt, le Greco, Turner, Whistler, Chardin, Manet, Monet, Moreau, et les portraitistes mondains de l’époque tels que Boldini et Helleu. Nous examinons tout d’abord quand et comment Proust a pu voir les tableaux de tel ou tel artiste, en enquêtant sur les musées, les expositions, les collections particulières, les monographies de l’art de l’époque, et sur les brouillons et les notes de l’écrivain. Ensuite sont analysées les fonctions remplies par ces artistes dans À la recherche du temps perdu. Comment faut-il expliquer les diverses façons de présenter la peinture : tableaux désignés, suggérés et cachés dans le roman ? Et quel est le rôle de l’idolâtrie artistique chez Swann aussi bien que chez Proust ? La dernière partie est consacrée au peintre imaginaire Elstir et ses tableaux : Miss Sacripant, Une botte d’asperges et le Port de Carquethuit.
Présentation de l’auteur :
Kazuyoshi Yoshikawa est professeur de littérature française à l’Université de Kyoto et responsable de la Société japonaise d’études proustiennes. Il a publié entre autres Index général de la Correspondance de Marcel Proust (Presses de l’Université de Kyoto, 1998), La lecture du monde de Proust (Éditions Iwanami, Tokyo, 2004), La lecture d' » Un amour de Swann » (Hakusuisha, Tokyo, 2004). Auteur de nombreux articles sur Proust, il collabore au Dictionnaire Marcel Proust (Champion, 2004) et à l’édition des Cahiers 1 à 75 de la Bibliothèque nationale de France (Brepols).
Feuilles d'Automne
Lu ici…
Nos amis ont du talent…
Gourmont fut un personnage extrêmement important dans le paysage des lettres à la fin du XIXè siècle. De son œuvre, je possède quelques ouvrages indispensables dans ma bibliothèque personnelle (et professionnelle également) dont Le Livre des Masques ainsi que ses Promenades Littéraires. Mais Gourmont ne se limite pas qu’à ces deux titres, bien sûr, et ce court recueil présente l’homme de lettres à travers des textes en apparence fort disparates dans un format condensé. On ne peut que reporter le curieux au site consacré à Gourmont pour qu’il en apprenne plus que ces quelques considérations. La postface de Mikaël Lugan est remarquablement documentée et écrite dans le style que nous lui connaissons à travers son propre blog et dans ses quelques interventions ici même. Il n’appartient pas à ce présent blog de faire de la critique littéraire. (*) On se reportera donc avec bonheur à la recension de l’ouvrage par Mikaël ou bien par Paperblog, par exemple…
A moins que, pris d’un enthousiasme égal au plaisir de lecture du Tenancier, on se décide à commander tout de go l’ouvrage (**) chez l’éditeur…
On cliquera alors sans remords sur la couverture ci-dessous.
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(*) – Trop de blogs en font et sont d’une pitoyable prétention la plupart du temps.
(**) – Tirage limité à 200 exemplaires pour cette édition
Léon Kroll
Somnolence
Le monde est atroce, torturant,
trop étroit pour mon coeur.
Somnolence, Martinet, Finitude
On nous reproche parfois de sentir le moisi. Alors on s’efforce de sortir de l’ornière finiséculaire en comblant nos lacunes contemporaines. De belles découvertes parfois, comme Somnolence de Jean-Pierre Martinet ou La Grande vie parue chez nos amis de l’Arbre vengeur. Jean-Pierre Martinet La Grande Vie. Préface d’Eric Dussert. — Talence, L’Arbre vengeur, 64 p., 9 euros
A ce propos, Denis Lavant jouera le spectacle qu’il a imaginé à partir de ce même ouvrage les 11, 12 et 13 février prochains au théâtre Benoît XII, à Avignon (Après l’avoir présenté à La Tour d’Aigues et au Trianon à Pigalle).
Nous vous conseillons par ailleurs de ne pas manquer le recueil concocté par Julia Curiel, autour des différents écrits de Martinet, dont ses entretiens avec Ernst Jünger (oui oui !!!) ou Roger Caillois, et son essai sur Thomas Hardy (Hors Commerce, Alfred Eibel éd. )…
Jean-Pierre Martinet Le Peuple des miroirs. Textes critiques. Textes rassemblés et présentés par Julia Curiel. – Clichy-la-Garenne, France Univers, 130 pages, 15 euros jusqu’au 15 février 2010, 18 euros ensuite. France Univers, 3, rue d’Estienne-D’Orves, 92110 Clichy-la-Garenne
Et sinon, donc, Jean-Pierre Martinet La Somnolence. – Bordeaux, Finitude, 256 pages, 20 euros.
Finitude qui avait déjà édité Jérôme…
Matisse au travail
Anartiste
Chroniques du n°14 d’Anartiste :
DARIEN. Admiré par Alfred Jarry, Alphonse Allais et plus tard par André Breton, Georges Darien (1862-1921) est apprécié dans les milieux libertaires. Auteur de romans (L’épaulette, Biribi, Le voleur…), il est l’un des pamphlétaires le plus virulent de cette fin de XIXe siècle. Il collabore à plusieurs revues anarchistes, parmi lesquelles L’Escarmouche, L’Ennemi du peuple et L’En dehors de Zo d’Axa. L’Ennemi du peuple est un recueil d’articles dans lesquels il dénonce aussi bien les maîtres que les esclaves. De son côté Georges Randal, le héros du Voleur, a décidé de dire non à la bourgeoisie, à l’ordre, aux politiciens…
L’ennemi du peuple par Georges Darien. L’Âge d’homme, 2009. 186 p. (Le livre carabiné). 17 €. Le voleur par Georges Darien. Nouvelle édition. Gallimard, 2009. 512 p. (Folio classique ; 1798). 7 €.
DESCAVES. L’écrivain libertaire Lucien Descaves (1861-1949) est l’auteur de Sous-offs (1889), ouvrage antimilitariste qui lui valut des poursuites judiciaires. Il a collaboré à L’Endehors de Zo d’Axa et aux Temps nouveaux de Jean Grave. Il est l’auteur de romans et de pièces de théâtre qui évoquent la Commune de Paris, les milieux libres, les vagabonds… Il a rassemblé un grand nombre de documents sur la Commune. En 2005, un colloque lui a été consacré à Brest et l’Association des amis de Lucien Descaves a été fondée en 2006. Elle a publié le premier numéro de son bulletin annuel en 2008.
Lucien Descaves : colloque de Brest, 2005 : textes rassemblés par Pierre-Jean Dufief. Du Lérot, 2008. 312 p. (D’après nature). 35 €. L’Atelier des lettres n° 1 : Association des amis de Lucien Descaves. Publibook, 2008. 169 p. 20 € (plus 3 € de port, chèque à l’ordre de L’Atelier des lettres).
Adresse : Association des amis de Lucien Descaves, Jean de Palacio, 9 rue Le Guen de Kerangall, Recouvrance, 29200 Brest (courriel : postmaster@luciendescaves.fr).
Sur Internet : http://www.luciendescaves.fr
ÉCRIVAINS. Caroline Granier a soutenu en 2003 une thèse sur les écrivains anarchistes en France à la fin du XIXe siècle. Celle-ci vient d’être publiée par les éditions Ressouvenances. L’auteure s’interroge sur l’existence d’une littérature anarchiste, elle explore les thèmes abordés, elle montre l’influence de ces écrivains sur les futures avant-gardes. Elle présente les principales œuvres et fait le portrait de ces auteurs parmi lesquels on peut citer Jules Vallès, Louise Michel, Georges Darien, Charles Malato, Émile Pouget, Bernard Lazare, Mécislas Golberg, Séverine, André Léo, Octave Mirbeau, Jean Grave, Sébastien Faure, Georges Eekhoud, Zo d’Axa, Han Ryner ou bien Victor Barrucand.
Les briseurs de formules : les écrivains anarchistes en France à la fin du XIXe siècle par Caroline Granier. Ressouvenances, 2008. 469 p. 35 €.
Quinzinzinzili. N° 5, hiver 2009. 32 p. 5 €. Ce trimestriel a le même titre que celui d’un roman de contre-utopie publié en 1935 par Régis Messac (1893-1945). Celui-ci était enseignant, proche des libertaires et des écrivains prolétariens. Il est l’auteur de l’une des premières thèses sur le roman policier. Membre de la Résistance, il est déporté et il meurt quelque part en Allemagne. La revue publie des études sur Messac et ses amis ainsi que des extraits de son œuvre, en particulier ses chroniques littéraires.
Adresse : Société des amis de Régis Messac, 71 rue de Tolbiac, 75013 Paris (tél. : 09 54 13 87 88 ; courriel : amis@regis-messac.fr). L’abonnement est de 18 euros pour un an (chèque à l’ordre de la Société des amis de Régis Messac). Sur Internet : www.regis-messac.fr
ARMAND ROBIN. Né en Bretagne, Armand Robin (1912-1961) fut polyglotte, poète, critique, mais aussi un traducteur de génie. Il a traduit des textes de vingt-deux langues différentes. Après un voyage en URSS en 1933, il dénonce le stalinisme, puis après la Guerre, adhère à la Fédération anarchiste. Anne-Marie Lilti est maître de conférence en littérature française à l’université de Cergy-Pontoise. Ses recherches concernent la poésie contemporaine et plus particulièrement le rapport des poètes à la langue.
Armand Robin : le poète indésirable par Anne-Marie Lilti. Aden, 2008. 349 p. (Le cercle des poètes disparus). 28 €.
TRAVEN. La vie de l’écrivain B. Traven (1882 ?-1969) reste encore mystérieuse car il a toujours cherché à brouiller les pistes. Sous son vrai nom Ret Marut, il a collaboré à la revue radicale Der Ziegelbrenner (Le Briquetier, 1917-1921) et a participé à la Révolution des Conseils à Munich en tant qu’anarchiste. Il échappe à la répression et après une longue errance, il se réfugie au Mexique où il écrira la plupart des ses livres devenus des classiques du roman d’aventure engagé. Sa biographie écrite par Rolf Recknagel est la première publiée en langue française. Son chef d’œuvre Le trésor de la Sierra Madre(1927) est réédité dans une nouvelle traduction intégrale. Ce texte a été adapté au cinéma par John Huston en 1948, il met en scène trois chercheurs d’or confrontés à la misère, l’avidité et la violence.
Insaisissable : les aventures de B. Traven par Rolf Recknagel ; traduit de l’allemand par Adèle Zwicker. L’Insomniaque, 2009. 352 p. 18 €. Le trésor de la Sierra Madre par B. Traven. Sillage, 2008. 313 p. 19,50 €.
DE CLEYRE. Pionnière du féminisme américain, poétesse, musicienne, Voltairine De Cleyre (1866–1912) se définissait comme une « anarchiste sans qualificatif » et s’intéressait à un très large éventail de sujets : l’économie, la libre pensée, la philosophie, la religion, la criminologie, la littérature et l’action directe non violente. Cet ouvrage est le premier titre publié en français de Voltairine De Cleyre. Il réunit 16 essais majeurs qui couvrent l’ensemble de son parcours ainsi que 14 poèmes. Ces textes sont précédés d’une substantielle introduction et sont suivis d’une chronologie et d’une riche bibliographie.
D’espoir et de raison : écrits d’une insoumise par Voltairine De Cleyre ; textes réunis et présentés par Normand Baillargeon et Chantal Santerre. Montréal : Lux, 2008. 328 p. (Instinct de liberté). 28,45 $ canadiens.
ÉLECTIONS . Octave Mirbeau (1848-1917), écrivain anarchiste pourfendeur de la bourgeoisie, signe en 1888 un article intitulé La grève des électeurs. Ce texte est depuis régulièrement réédité car il reste toujours d’actualité. « Voter en faveur de quelqu’un ou de quelque chose quand on réfléchit un seul instant, ce surprenant phénomène n’est-il pas fait pour dérouter les philosophies les plus subtiles et confondre la raison ? ».
La grève des électeurs par Octave Mirbeau. Allia, 2009. 48 p. 3 €.
KROPOTKINE. Pierre Kropotkine (1842-1921), est l’un des théoriciens les plus connus de l’anarchisme. Issu de la haute noblesse moscovite, il quitte l’armée en 1867 pour étudier les mathématiques et la géographie. Il est l’auteur de plusieurs travaux sur l’Asie septentrionale. Dès 1872, il fait partie de la Fédération jurassienne de la Première Internationale. Il est emprisonné à Saint-Pétersbourg en 1874 et s’évade deux ans plus tard. Il mène une action militante en Suisse, en France et en Grande-Bretagne puis retourne en Russie en 1917 où il meurt en 1921. Plusieurs de ses textes théoriques et biographiques viennent d’être réédités. Son projet de société idéale se base sur les principes communistes anarchistes. L’entraide reste un livre essentiel de la biologie évolutive et de l’étude des sociétés, il y pose les fondements d’une éthique libertaire.
La Commune ; suivi de La Commune de Paris par Pierre Kropotkine. L’Altiplano, 2008. 80 p. (Flash-back. Essai). 3 €. Dans les prisons russes et françaises par Pierre Kropotkine. Le Temps des cerises, 2009. 148 p. 15 €. L’entraide par Pierre Kropotkine. Bruxelles : Aden, 2009. 192 p. (Grande bibliothèque d’Aden). 22 €. L’esprit de révolte par Pierre Kropotkine ; préface de Roger Dadoun. Manucius, 2009. 72 p. 5 €. Mémoires d’un révolutionnaire par Pierre Kropotkine. Éd. de l’Aube, 2008. 450 p. (L’Aube poche essai. L’école des idées). 29,90 €.
LANDAUER. Gustav Landauer (1871-1919) est l’une des principales figures intellectuelles du mouvement anarchiste allemand. Ses essais et articles tentent de définir les conditions de possibilité du socialisme libertaire. Il y dénonce ses ennemis : l’État bismarckien et le luthérianisme mais également la social-démocratie et le marxisme. En novembre 1918, il participe à la République des conseils de Bavière qui sera réduite par l’armée et les corps francs en 1919. Gustav Landauer est alors sauvagement assassiné. On pourra également lire son texte le plus célèbre La révolution.
La communauté par le retrait ; et autres essais par Gustav Landauer. Éd. du Sandre, 2008. 294 p. 28 €. La révolution par Gustav Landauer ; traduit de l’allemand par Louis Janover et Margaret Manale. Sulliver, 2006. 208 p. 17 €.
Paschal Grousset
Sommaire
Introduction par les organisateurs du colloque : Cent ans pour une réhabilitation, par Alain Braut et Jean-Pierre Picot
Paschal Grousset, enfant de Grisolles, par Alain Braut
Paschal Grousset (1844-1909), une biographie, par Xavier Noël
La Vie de collège, une aventure pédagogique et sociale d’André Laurie, par Laurence Sudret
Paschal Grousset le communard, par Michel Cordillot
André Laurie et l’anticipation, par Jean-Pierre Picot
L’énigme du chinois dans L’Étoile du Sud, par Robert Soubret
L’éducation physique dans les écoles communales de Paris, 1888-1896 : P. Grousset et l’aventure sociale de la réforme de l’éducation physique en France, par Pierre-Alban Lebecq
La génèse des 500 millions de la Bégum : Richardson, Laurie, Verne, par Piero Gondolo della Riva
Éditer André Laurie en 2009, par Christian Laucou
Paschal Grousset (1844-1909), alias Philippe Daryl, contre le baron Pierre Frédy de Coubertin (1863-1937). Deux idéologies des pratiques physiques au tournant du xxe siècle. « Mystique de gauche » et « mystique de droite », par Jacques Gleyse
Paschal Grousset et Robert Caze : le mystère Wassili Samarin, par Arnaud Bédat
Description sommaire de l’exposition Grousset de Grisolles.
Alain Braut et Jean-Pierre Picot (dir.) Colloque de Grisolles 2009 : Centenaire Paschal Grousset (1844-1909), alias André Laurie, Alais Philippe Daryl. — Paris, Des barbares… 254 pages, 24 euros.
Des barbares… Christian Laucou
37 bis, rue de Montreuil
75011 Paris
Au catalogue Des barbares… également
André Laurie Un roman dans la planète Mars. — Paris, Des barbares…, postface et notes de Christian Soulignac, 148 pages, 17,50 €.
André Laurie Spiridon le Muet. — Paris, Des barbares…, postface et notes de Christian Soulignac, 272 pages, 24 €.